Accéder au contenu principal

Dehd (+ Desert Liminal) - La Maroquinerie, Paris - le 9 juillet 2024

 


Et oui, on en a même raté la demi-finale de l'euro 2024 entre la France et l'Espagne ! Au vu des précédentes prestations des bleus, on se doutait quand même qu'on n'allait pas manquer grand chose. Il faut dire que quand j'ai réservé les places pour ce concert, la France devait logiquement terminer première de son groupe et donc jouer le lendemain, le 10 juillet. A l'heure où la compétition a rendu son verdict en venant célébrer logiquement la meilleure formation, il était temps pour moi de revenir sur cette soirée estivale. Elle avait lieu à la Maroquinerie. En première partie, nous eûmes droit à Desert Liminal trio originaire de Detroit comme Dehd. Et force est d'avouer que nous nous sommes rapidement ennuyés : une musique sans relief, sans originalité et sans accroche. Ensuite, et là pour le coup, ce n'était pas commun, un magicien sans doute lui aussi en provenance de Detroit, débarqua pour deux tours de magie interactifs. J'avoue que je n'ai pas tout compris, pas forcément parce que les explications étaient en anglais-américain mais plutôt parce que ça semblait fouillis et moyennement visuel. Drôle d'expérience. Après cela, ce fut enfin autour de Dehd. 

Emily Kempf, la chanteuse aux multiples tatouages arrive sur scène en panties. Elle commence le concert, un peu en retrait, laissant son compère, Jason Balla, à la guitare, mener seul la danse. On s'attendait à une formation plus extravertie. Les titres s'enchaînent sans temps mort, tous interchangeables ou presque, piochés de leurs différents albums avec bien sûr une préférence pour le dernier et peut-être le meilleur, "Poetry". Mais c'est quand la chanteuse sort enfin de son léger marasme que le set prend une autre ampleur. Le fait d'échanger un peu avec le public semble la libérer. Heureusement, ils joueront "Lucky" - un peu au pas de course - le morceau qui nous a fait découvrir et aimer ce groupe et sa musique éminemment mélodique, lumineuse, lo-fi. Je reste malgré tout sur ma faim. Il manquait sans doute, Alex Grelle, celui (ou celle ?) qu'on aperçoit dans nombre de leurs clips comme dans l'excellent "Mood Ring" pour apporter le côté fun et décalé, qui va si bien à cette musique si proche et pourtant atypique.  L'essai est donc à moitié transformé pour rester dans le domaine sportif. Ce qui fut, déjà bien supérieur, au jeu médiocre de l'équipe à Deschamps et MBappé. Je ne regrette pas mon choix de soirée.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...

Mark Pritchard & Thom Yorke - Tall Tales

Oui, je sais, je ne suis pas très productif ces derniers temps... Une nouvelle fois, plus le temps, plus l’envie. J’avoue même écouter moins de musique. Heureusement, il y a quelques nouveautés qui me donnent toujours envie d’y revenir. Les productions de Thom Yorke quelqu’elles soient - Radiohead évidemment dont on annonce une sortie d'ici fin de l'année, en solo ou avec The Smile - en font partie. Le voici en duo avec Mark Pritchard, musicien australien de cinquante ans dont j’admets ne rien connaître. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, encore que, pas si éloignée de celle de Kraftwerk. Les deux avaient déjà travaillé ensemble, notamment, sur " Beautiful People " extrait de l’album " Under the sun " de l’australien paru en 2016. Cette nouvelle collaboration permet au chanteur de Radiohead de signer son premier diqque sur un label qu’il vénère depuis longtemps, Warp (Aphex Twin, Boards of Canada, Autechre, etc).  Et je dois dire q...

Luke Haines & Peter Buck - Going Down To The River... To Blow My Mind

" It’s the end of the world as we know it and i feel fine " nous chantait déjà REM en 1987. Les années passent et ce sentiment s'élargit. Devant une actualité toujours déprimante, nous sommes de plus en plus nombreux à préférer l'indifférence, pour nous protéger, rester "en vie". C’est sur ce constat défaitiste et aussi sur une même accointance pour les guitares tranchantes que Peter Buck et Luke Haines ont décidé d’écrire des disques à 4 mains. Pour ceux qui ne savent pas qui sont ces deux individus, le premier n’est rien d’autre que l’ancien guitariste de REM, le second est l’ancien chanteur de The Auteurs. Tous deux sont responsables d’une palanquée de mes classiques personnels. " Going down to the river... to blow my mind " est déjà leur troisième album commun. J’avais quelque peu fait l’impasse sur les deux premiers, à tort. En tout cas, ce nouveau présente une liste de titres impeccables dans la droite lignée des premiers disques de The Auteu...