Celui-là, j'avoue que je n'ai pas su tout de suite comment l'aborder. Ça ne me parlait pas. Ça ne me parlait plus. Triste de constater que la flamme avec un artiste autrefois adoré était en train de s'éteindre petit à petit, inexorablement. Comme si cela relevait de la fatalité. Que ni lui, ni moi, n'y pouvions plus rien. La distance était devenue inéluctable. Depuis "Eleor" et même un peu avant, le lien s'est quelque peu défait. Un nouveau disque de Dominique A n'était plus un événement. Puis, il m'a suffi de tomber sur une interview du chanteur pour ressentir quelque chose. Comprendre à nouveau. Comprendre où ça se jouait maintenant. Sur un autre terrain. Alors que beaucoup lui reprochent d'être au contraire plus lisible, à travers les paroles de ses nouvelles chansons plus directes, mais aussi à travers ses explications de textes comme dans son dernier livre "Ma vie en morceaux". "La fragilité, ce terme n’est pas forcément quelque chose de beau, mais c’est notre fragilité, notre finitude qui nous relie tous. La plupart des problèmes de cette planète vient du fait que des personnes nient cette fragilité et cette finitude." A la lumière de cette "fragilité", les titres prennent un nouveau sens. A cinquante ans tout juste sonnés, le chanteur se pose des questions sur sa vie passée et sa vie future. Voilà un âge où tout artifice et posture semblent dérisoires. Dominique A se livre donc, de plus en plus, que cela plaise ou non. Sa musique gagne en limpidité, en fluidité.
"La fragilité" est à ce titre, le versant pop et lumineux - dans sa forme moins dans son fond, toujours aussi mélancolique, on ne se refait pas - de "Toute Latitude" sorti en début d'année. On y entend un très bel hommage à Leonard Cohen sur "La poésie", une chanson d'amour au kitsch assumé sur "J'avais oublié que tu m'aimais tant". "La fragilité", c'est un peu le "Pink Moon" de Dominique A, quelque chose de simple et beau. C'est tellement difficile à faire. Une telle simplicité. Une telle beauté. Une telle épure. La fragilité, c'est quelque chose à côté de laquelle on pourrait passer aisément et ça serait bien dommage.
"La fragilité" est à ce titre, le versant pop et lumineux - dans sa forme moins dans son fond, toujours aussi mélancolique, on ne se refait pas - de "Toute Latitude" sorti en début d'année. On y entend un très bel hommage à Leonard Cohen sur "La poésie", une chanson d'amour au kitsch assumé sur "J'avais oublié que tu m'aimais tant". "La fragilité", c'est un peu le "Pink Moon" de Dominique A, quelque chose de simple et beau. C'est tellement difficile à faire. Une telle simplicité. Une telle beauté. Une telle épure. La fragilité, c'est quelque chose à côté de laquelle on pourrait passer aisément et ça serait bien dommage.
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