Après une programmation assez incompréhensible pour un festival rock l'an passé qui s'était soldée par une baisse de sensible de la fréquentation, Rock en Seine revenait aux affaires avec The Cure en tête d'affiche. La formation de Robert Smith a même été annoncée près d'un an avant l'événement, histoire de faire monter la sauce. Sauf qu'au final, le reste de l'affiche n'est pas à la hauteur de l'attente. Ça se confirme avec les différents concerts de l'après-midi. On navigue à vue entre les différentes scènes, essayant de trouver du son à notre goût. Les belges de Balthazar ont l'air sympas mais leur musique, sans être désagréable, ennuie un peu. Les jeunes Rouennais de MNNQNS ont l'attitude, le son mais pas les chansons. Un poil prétentieux en plus. Nous nous tenons à distance, profitant du stand Fourme d'Ambert - bah oui, pourquoi pas ? -, le temps du concert de leurs voisins normands de We Hate You Please Die, mais nos oreilles nous invitent à fuir davantage. Comme si le nom même du groupe était destiné au public. On se rabat sur la grande scène et la multi-récompensée Jeanne Added. N'ayant jamais adhéré à sa musique sur disque, on se dit que c'est en live qu'il faut l'écouter : pas mieux au final, pas pour nous. La chanteuse a beau se démener, se déplacer comme une boxeuse sur scène, rien n'y fait. Elle semble trop petite, elle n'a pas l'allonge nécessaire pour nous toucher outre mesure. A moins que ça soit nous qui nous tenons volontairement à distance. On part donc avant la fin, histoire d'être en bonne position pour le concert de l'ex-guitariste des Smiths. On a longuement hésité pour savoir qui entre Eels et Johnny Marr nous irions voir. C'est malin, il y a peu de groupes intéressants et les programmateurs réussissent quand même à en passer 2 à la même heure ! Ayant déjà vu Eels et n'en gardant pas forcément de souvenirs impérissables et ne pariant pas sur une reformation des Smiths, nous avions donc décidé de donner sa chance à l'illustre guitariste et désormais chanteur mancunien. Bien nous en a pris, à l'inverse de son ancien comparse Morrissey, celui-ci reste plus que fréquentable, plutôt simple et sympathique et surtout encore capable de tricoter de formidables riffs sur sa six cordes ("Hi Hello"). Les nouvelles chansons sont de plus, moins formatées que sur disque où ses mélodies pop paraissent plus banales. Il joue deux reprises de Electronic, son éphémère et dispensable groupe en compagnie du chanteur de New Order, une excellente et étonnante de reprise de Depeche Mode ("I feel You") mais surtout quatre vieux titres des Smiths, admirablement interprétés. Il finit par l'inaltérable "There is a light that Never goes out" à la fin de laquelle il laisse le public chanter les paroles du refrain en chœur à sa place. Nous sommes devant, parmi les fans, et c'est indéniablement un très beau moment. Capable de nous faire oublier tout ce qui a précédé.
On arrive ensuite à la bourre pour LE concert de la soirée. Celui que certains attendent depuis un an, depuis toute une vie même. Depuis le milieu d'après-midi, on croise partout des fans avec pour certains des tee-shirts et looks improbables. On n'est pas très loin du mauvais goût des admirateurs de Johnny. Quand on aime... Ils doivent tous être devant nous. On est assez éloigné de la scène. Robert Smith n'est qu'un microbe à l'horizon. Heureusement, il y a les écrans géants. On distingue mieux la coiffure loufoque du batteur Jason Cooper, comme une perruque posée à l'envers, la basse qui arrive aux genoux de Simon Gallup, la ressemblance du guitariste Porl Thompson avec Michael Jones, le comparse de JJ Goldman. Le son est étrange, est-ce la distance mais on a l'impression que quelqu'un joue avec le volume et ce sentiment perdurera jusqu'à la fin. Le point positif, c'est que, contrairement à la Route du Rock, nos voisins ont l'air sains d'esprit. Ils semblent être venus pour les mêmes raisons que nous : la musique. Après un début timide entamé avec les deux morceaux d'ouverture de "Disintegration" - le disque le plus joué de la soirée -, l'ambiance monte peu à peu. La chanteur des Cure n'est pas très bavard. Les titres s'enchaînent et comme les jeux de lumière, ils font de plus en plus d'effet. C'est une lente montée en puissance à laquelle on assiste, pour finir par un pseudo rappel constitué d'une série impressionnante de "tubes". Le public est aux anges, nous aussi. 2h15 de concert tout juste, ça pouvait paraître beaucoup à priori, surtout pour un festival. Ce fut trop peu, on aurait pu rester là deux heures supplémentaires. Facilement.
Après ça, on aurait pu partir, mais on voulait encore profiter du festival. Il ne restait que Kompromat, le duo électronique français qui chante en allemand. Ce n'est pas vraiment de la musique calme pour fin de soirée entre amis. Ce qui se joue là ressemble plus à une version sonore de la troisième guerre mondiale, toujours entre la France et l'Allemagne donc. Puissant est un euphémisme tellement on en prend rapidement plein les oreilles. Si on pouvait reprocher aux premiers groupes de l'après-midi d'être fades, difficile ici de faire le même constat. C'est comme leur nom l'indique, sans "Kompromat". Intéressant et percutant de prime abord mais assommant sur la longueur, malgré quelques morceaux d'anthologie comme "Niemand" qui, en live, déboîte sévère. On décide de partir tout de même avant la fin, ne me résolvant pas à mettre des boules Quiès. En résumé, journée plus que positive pour un festival qu'on croyait perdu pour le rock et qui relève admirablement bien la tête, même si on aurait juste pu arriver pour la soirée.
On arrive ensuite à la bourre pour LE concert de la soirée. Celui que certains attendent depuis un an, depuis toute une vie même. Depuis le milieu d'après-midi, on croise partout des fans avec pour certains des tee-shirts et looks improbables. On n'est pas très loin du mauvais goût des admirateurs de Johnny. Quand on aime... Ils doivent tous être devant nous. On est assez éloigné de la scène. Robert Smith n'est qu'un microbe à l'horizon. Heureusement, il y a les écrans géants. On distingue mieux la coiffure loufoque du batteur Jason Cooper, comme une perruque posée à l'envers, la basse qui arrive aux genoux de Simon Gallup, la ressemblance du guitariste Porl Thompson avec Michael Jones, le comparse de JJ Goldman. Le son est étrange, est-ce la distance mais on a l'impression que quelqu'un joue avec le volume et ce sentiment perdurera jusqu'à la fin. Le point positif, c'est que, contrairement à la Route du Rock, nos voisins ont l'air sains d'esprit. Ils semblent être venus pour les mêmes raisons que nous : la musique. Après un début timide entamé avec les deux morceaux d'ouverture de "Disintegration" - le disque le plus joué de la soirée -, l'ambiance monte peu à peu. La chanteur des Cure n'est pas très bavard. Les titres s'enchaînent et comme les jeux de lumière, ils font de plus en plus d'effet. C'est une lente montée en puissance à laquelle on assiste, pour finir par un pseudo rappel constitué d'une série impressionnante de "tubes". Le public est aux anges, nous aussi. 2h15 de concert tout juste, ça pouvait paraître beaucoup à priori, surtout pour un festival. Ce fut trop peu, on aurait pu rester là deux heures supplémentaires. Facilement.
Après ça, on aurait pu partir, mais on voulait encore profiter du festival. Il ne restait que Kompromat, le duo électronique français qui chante en allemand. Ce n'est pas vraiment de la musique calme pour fin de soirée entre amis. Ce qui se joue là ressemble plus à une version sonore de la troisième guerre mondiale, toujours entre la France et l'Allemagne donc. Puissant est un euphémisme tellement on en prend rapidement plein les oreilles. Si on pouvait reprocher aux premiers groupes de l'après-midi d'être fades, difficile ici de faire le même constat. C'est comme leur nom l'indique, sans "Kompromat". Intéressant et percutant de prime abord mais assommant sur la longueur, malgré quelques morceaux d'anthologie comme "Niemand" qui, en live, déboîte sévère. On décide de partir tout de même avant la fin, ne me résolvant pas à mettre des boules Quiès. En résumé, journée plus que positive pour un festival qu'on croyait perdu pour le rock et qui relève admirablement bien la tête, même si on aurait juste pu arriver pour la soirée.
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