BC Camplight, alias l’américain Brian Christinzio qui vit depuis plusieurs années en Angleterre, à Manchester, est devenu en quelques albums un des meilleurs songwriters pop de sa génération. On pourrait comparer sa musique à celle de Neil Hannon ou de Damon Gough. The Divine Comedy pour les années 90, Badly Drawn Boy pour les années 2000. BC Camplight pour la suite. Avec "A Sober Conversation", Christinzio frappe juste une fois de plus avec ce qu’il faut de mélodies à tiroirs, qui vous filent subrepticement entre les doigts quand on pense être capable de les retenir. Cet album, comme son nom l’indique, marque une volonté vers plus de sobriété. Dans sa vie surtout, car la musique est toujours brillamment orchestrée, avec toujours ce penchant pour un kitsch assumé. Le chanteur a été abusé durant son enfance lors d’une colonie de vacances. Ce "Camplight" dans son pseudo est-elle en rapport avec cette terrible expérience ? S’en est suivie une thérapie par la musique et d’autres addictions moins avouables.
Aujourd'hui, il ne reste donc que ce "A Sober Conservation" et contrairement à ce que pourrait dire la toujours subtile Léa Salamé, Christinzio n’est pas devenu chiant. Au contraire. C’est peut-être ce qu’il a fait de mieux. On a déjà hâte de découvrir la prochaine étape de cette carrière bien trop discrète. Mais l’époque est-elle à la sobriété ? Mais y-a-t-il d’ailleurs déjà eu une époque qui la prônait ? Loin du bruit ambiant, la vie, la vraie.
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