Voici le nouvel album d'un autre cinglé du rock indépendant US. Mais Dan Deacon, avec son allure de geek attardé, provoque d'emblée plus de sympathie qu'un Ariel Pink. Ici, on n'a de plus, pas l'impression d'être victime d'une quelconque manipulation. C'est de la musique à prendre au premier degré : festive, partant tout azimut, souvent même trop généreuse qu'elle en finit par fatiguer les tympans. "America" marque un tournant dans la carrière du bonhomme. D'abord, parce que c'est son premier disque sur un des labels les plus incontournables du rock indépendant, Domino. Ensuite, parce que pour la première fois, Deacon aborde des sujets plus sérieux, d'où ce titre d'album (à lire sa très intéressante interview dans Les Inrocks, pour preuve que sous des allures de demeuré, le gaillard est loin d'être idiot). Les deux morceaux les plus accrocheurs sont situés très rapidement sur le disque. "True Thrush" et "Lots" sont tout bonnement exceptionnels et feraient même danser une statue.
Ensuite, il y a la très belle "Prettyboy" dans la lignée du meilleur Brian Eno, incongruité totale tellement la mélodie est réduite pour une fois à sa plus simple expression. Car la suite et notamment la quadrilogie sur l'Amérique finit malheureusement par lasser. Il faut dire qu'une fois de plus, Deacon ne lésine pas sur les effets et sur les sons. Sa musique ? Un mélange de LCD Soundsystem pour l'efficacité disco-punk et d'Animal Collective pour le côté foufou et imprévisible. Malgré ses quelques défauts, "America" est déjà un des grands albums de la rentrée 2012.
Clip de "True Thrush" :
Ensuite, il y a la très belle "Prettyboy" dans la lignée du meilleur Brian Eno, incongruité totale tellement la mélodie est réduite pour une fois à sa plus simple expression. Car la suite et notamment la quadrilogie sur l'Amérique finit malheureusement par lasser. Il faut dire qu'une fois de plus, Deacon ne lésine pas sur les effets et sur les sons. Sa musique ? Un mélange de LCD Soundsystem pour l'efficacité disco-punk et d'Animal Collective pour le côté foufou et imprévisible. Malgré ses quelques défauts, "America" est déjà un des grands albums de la rentrée 2012.
Clip de "True Thrush" :
Salut Vincent,
RépondreSupprimerLa musique de Dan Deacon ne ressemble à aucune autre mais c'est en live qu'elle prend toute sa saveur: j'étais à la route du rock l'an passé, il jouait le dernier soir sur la petite scène et il a mis le feu! Généreux, accessible et surtout imprévisible: très grand souvenir...
Dale Cooper
Salut Dale,
RépondreSupprimerJe l'ai déjà vu à au festival Villette Sonique pour un concert gratuit en plein air et, même si les conditions n'étaient pas optimales, j'ai plutôt bien aimé.
On sent que le gars n'est pas dans l'attitude, contrairement à bien d'autres, et ça me plait ce naturel.
Ah oui, bien : c'est vraiment frais, fun et très sympa ! J'ai découvert le bonhomme à la RDR l'an passé, sur la (petite) scène de la Tour et ce fut en effet une expérience interactive à nulle autre pareille ! A nous public, il nous a fait faire des trucs incroyables (on s'est rapproché, touché, enlacé... galoché ?) Alors au diable, les grincheux et autres pisse-froid que cette musique de fête laisse indifférents !
RépondreSupprimerSacré JP, je suppose qu'il faut voir de l'ironie dans ton commentaire ;)
RépondreSupprimer@ Vincent : bien joué ! Tu ne t'es pas laissé prendre au piège de du commentaire ironique ; faut croire que tu commences à bien connaitre son auteur taquin ;) Je précise que c'était juste un trait d'humour, pas une raillerie contre les fans de Deacon.
RépondreSupprimerBon, sérieusement : j'étais bien à la RDR l'an passé mais je n'ai suivi le show de Dan que de loin, assez incrédule... J'ai malgré tout jeté une oreille sur 'America' (et tu t'en doutes...), je n'ai aimé que "Prettyboy" (c'est déjà pas mal, non ?)
P.S. : par contre, j'ai vraiment apprécié l'itw des Inrocks (en particulier la référence à l'oeuvre de McCarthy)