Accéder au contenu principal

Ariel Pink - Pom, Pom

Voilà un gars à part dans le paysage du rock indépendant actuel. Ariel Pink, ça pourrait le hipster ultime, mélangeant les kitscheries dispensables avec des mélodies audacieuses et barrées, un look androgyne improbable, un affreux loser qui au fond se révèle un déroutant séducteur. Bref, on aime ou on n'aime pas. Pour l'instant, j'étais plutôt dans la deuxième catégorie, malgré le fait que dans sa clique de potes, on trouvait entre autres les membres d'Animal Collective qui l'ont découvert pour le faire signer sur leur label Paw Tracks, ou encore John Maus. Avec ce dernier, ils forment des sortes de Starsky and Hutch de l'electro-pop vintage et azimutée. Mais son nouveau disque a changé la donne. On retrouve l'esprit d'un Kevin Barnes, en plus fun si c'est possible, avec les défauts que cela induit, c'est-à-dire un vaste défouloir, entre le foutage de gueule et les délicieuses rengaines à siffloter sous la douche. Beaucoup resteront encore à quai. Cette fois, le gaillard m'a eu et j'ai osé prendre son train en marche.
Dans la vraie vie, je suis plutôt réfractaire quand il s'agit de faire le guignol aux attractions de fête foraine, ça me rend malade. Mais je ne suis pas contre un tour de grand huit imaginaire, avec cet Ariel Pink là. "Pom Pom" (Boy?). Pas mieux. Le grand disque de cette fin d'année. A écouter pendant les préparatifs du réveillon. En toute décontraction.

Clip de "Put Your Number In My Phone" :

Clip de "Picture Me Gone" :

Commentaires

  1. Je ne connaissais pas Ariel. C'est bon. Il m'a eu moi aussi. Et quel vidéoclip!

    Merci

    Nicolas
    La Relève Inconnue

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Danger Mouse & Black Thought - Cheat Codes

" Cheat codes " est un terme bien connu des amateurs de jeux vidéos dont je ne fais plus partie depuis de nombreuses années. Est-ce bien ou mal ? Je ne sais pas. C'est comme ça, ça ne veut pas forcément dire que c'est immuable. Les cheat codes, c'était quand on était bloqué dans le jeu, qu'on ne savait plus comment avancer, soit parce que ça devenait trop compliqué, soit parce que ça nous paraissait d'un coup buggé. Bien sûr, le plaisir n'était plus le même, on avait triché pour pouvoir continuer. Le rap n'a par contre jamais été ma came, vous devez le savoir, vous qui venez ici. Si vous aimez le rap, vous devez sans doute aller voir ailleurs. Car les fans de rock indépendant et de rap sont rarement les mêmes. Encore que l'époque est au brassage des genres, de plus en plus. Cet album de Danger Mouse, producteur de légende, ayant travaillé pour des groupes aussi variés que Gorillaz, Sparklehorse, Beck, The Black Keys, U2, Red Hot Chili Peppers,

The Divine Comedy / Retrospective - Liberation & Promenade - Philharmonie de Paris - 19 septembre 2022

  J'avoue que je n'y croyais plus : deux ans d'attente en raison du COVID, un système de billetterie qui oblige à réserver au moins 3 spectacles en même temps, un concert complet depuis plusieurs mois et puis... Et puis, deux jours avant, une connexion sur le site pour confirmer une dernière fois la chose et s'apercevoir que si, il reste finalement des places. On ne se pose pas longtemps la question avec maman, vu la faible quantité de billets disponibles, malgré les tarifs élevés. En se reconnectant le jour même, il y aura même des catégories moins chères. Bref, le système de billetterie de la Philharmonie de Paris est une aberration. Mais passons. Arrivés sur place, on vérifie la salle, car s'étant déjà fait avoir pour le concert de John Cale, on est méfiant. Sur le billet, il est indiqué Philharmonie de Paris et Cité de la Musique alors que les salles et surtout les bâtiments ne sont pas les mêmes. On arrive juste à temps avant le début. Ici, les horaires inscrit