Accéder au contenu principal

Mes victoires de la musique 2015 : les résultats !

Ça y est, les votes sont terminés. Merci à tous ceux qui ont participé. Comme je le disais déjà dans mon bilan 2014, Murat confirme son emprise sur la chanson de chez nous avec un "Babel" majeur : artiste masculin et album de l'année, haut la main. La biographie "Coups de tête" est au passage l'occasion de revenir sur la carrière déjà bien remplie de cet empêcheur de chanter en rond (encore que!). J'essaierai d'en faire un petit tour, dans les prochaines semaines, histoire de prolonger ces victoires méritées. 

Autre récompense prévisible, celle de François et ses montagnes de l'Atlas, avec la délicate "fille aux cheveux de soie", chanson de l'année, à défaut d'autres titres dans lequel ils étaient aussi nommés, tous deux squattés par l'inatteignable seigneur Murat.

Dans la foule enchevêtré, dans les les couloirs du soir
Je me change en François sans foi ni loi
Je presse le pas, ce soir j'ai quelqu'un à voir
Quand la fille aux cheveux de soie reçoit le soir
Je me change en celui qui se laisse renverser

Tant je voulais son corps, encore, si resserré
Vouloir sentir son corps, encore, si resserré

Quand la fille aux cheveux de soie me demande ce que je veux boire,
Je laisse couler, j'aime voir tout se renverser
Quand la fille aux cheveux de lin me réveille au matin
Je ne sais plus au chevet de qui je me tiens
Je ne regrette rien

Tant je voulais son corps, encore, si resserré
Vouloir sentir son corps, encore, si resserré

La révélation Feu! Chatterton est aussi évidente : univers original, lettré mais qui n'oublie pas d'être fantaisiste, et puis quelle présence scénique ! C'est peu dire que leur premier album est attendu au tournant.

La seule vraie surprise de mes victoires revient à Laetitia Shériff. Pourtant, la concurrence était rude. Mais la rockeuse rennaise la mérite, pour son excellent dernier disque d'abord et aussi pour sa persistance intègre dans une musique pourtant archi rebattue. Pas un mois ou presque où on n'entend pas parler d'une nouvelle PJ Harvey. Mais comme elle le fait mieux que les autres, on ne pourrait lui reprocher de telles influences. Laetitia porte bien son pseudo et vous m'avez incité à me pencher davantage sur son cas. A suivre donc...

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...