On n'est pas surpris au regard du personnage qui nous est présenté dans le film, sûr de son fait et de son art, assénant comme une vérité absolue sa façon personnelle de d'appréhender les choses, même si cette dernière s'avère souvent juste et sage. Cave semble vivre en vase clos dans son petit cottage à Brighton, avec femme et enfants. Femme à laquelle il fait d'ailleurs dans "20 000 jours sur terre" une magnifique et très originale déclaration d'amour. Mais la disparition récente et tragique de l'un de ses fils, tombé du haut d'une falaise, comme un mauvais remake de "Broadchurch", émeut évidemment. Comme la preuve que les stars restent de simples humains. Qu'eux aussi ne peuvent pas tout gérer et prévoir. Le film n'aurait sans doute pas eu la même approche, l'artiste les mêmes certitudes. Même si ce film n'a pas permis de briser réellement l'armure et de se sentir plus proche du chanteur, on pense bien à lui et à ses proches dans ces terribles moments qu'aucun parent ne devrait vivre.
Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...
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