On n'est pas surpris au regard du personnage qui nous est présenté dans le film, sûr de son fait et de son art, assénant comme une vérité absolue sa façon personnelle de d'appréhender les choses, même si cette dernière s'avère souvent juste et sage. Cave semble vivre en vase clos dans son petit cottage à Brighton, avec femme et enfants. Femme à laquelle il fait d'ailleurs dans "20 000 jours sur terre" une magnifique et très originale déclaration d'amour. Mais la disparition récente et tragique de l'un de ses fils, tombé du haut d'une falaise, comme un mauvais remake de "Broadchurch", émeut évidemment. Comme la preuve que les stars restent de simples humains. Qu'eux aussi ne peuvent pas tout gérer et prévoir. Le film n'aurait sans doute pas eu la même approche, l'artiste les mêmes certitudes. Même si ce film n'a pas permis de briser réellement l'armure et de se sentir plus proche du chanteur, on pense bien à lui et à ses proches dans ces terribles moments qu'aucun parent ne devrait vivre.
A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...
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