Accéder au contenu principal

The Goon Sax - Up To Anything

Même si je n'avais pas su le lien de parenté entre le leader de ce groupe et Robert Forster, l'un des deux songwriters magiques de feu les Go-Betweens, je crois que j'aurais pu le deviner. Pour la ressemblance physique d'abord, ce côté dandy timide, cette classe non revendiquée, naturelle. Pour la musique aussi. Mine de rien, on n'entend plus beaucoup aujourd'hui ce type de pop simple et fragile, avec des textes très personnels au charme adolescent; un son volontairement amateur mais bien fichu malgré tout. Du Daniel Johnston en plus ouvragé en quelque sorte. J'aurais d'abord penser aux premiers disques des regrettés Little Rabbits. Ceux qui avaient repris "Karen", chanson de Go-Betweens encore adolescents (tiens, tiens). Le lien aurait été vite fait. Ils sont trois et chantent chacun à leur tour, on les imagine s'échanger aussi les instruments. Ils sont à cette époque où l'on se persuade que les amis, c'est pour la vie, qu'on peut tout partager sans risque. 
Les Goon Sax montre une unité et une complicité qui sautent immédiatement aux oreilles. On souhaite qu'ils conservent ce naturel, cette fraîcheur, cette naïveté, car elle touche droit au coeur. On leur souhaite la même carrière que papa. Pour eux. Pour nous aussi.

Clip de "Sometimes Accidentally" :

Clip de "Boyfriend" :

Commentaires

  1. On retrouve effectivement ce coté naïf et insouciant dans les 2 premiers Little Rabbits. Je réécoute d'ailleurs régulièrement des titres comme My Next Birthday ou Crazy Notion sur le second album (Dédalus) quand j'ai envie de retrouver la fraicheur de l'adolescence en musique.
    Eric J

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,...