J'ai encore du retard dans ma chronique hebdomadaire du disque de la semaine puisque les sorties musicales paraissent le vendredi. Cette fois-ci, j'ai une excuse, car le nouvel album de Xiu Xiu ne doit sortir que le 24 février. Pourtant, ça fait un bail qu'il est accessible sur le net via un leak malencontreux. Jamie Stewart est toujours aussi prolifique, puisqu'après son disque sur Twin Peaks parut l'an dernier, ainsi que diverses collaborations, il nous revient dès février avec de surcroît un nouveau Xiu Xiu presque accessible au plus grand monde. Car il faut avouer que les productions de Stewart sont absconses, torturées, qu'il est compliqué parfois d'y trouver une quelconque accroche. Avec "Forget", on a droit à des titres plus directs ("The Call", "Wondering"), plus immédiats même si le monsieur cultive toujours son goût immodéré pour les climats et ambiances un peu glauques. Mais ce refus du tout-venant est le propre des groupes qui font avancer les choses, qui bousculent les lignes.
La pop de Xiu Xiu est, après 15 ans de carrière, facilement reconnaissable, curieux mélange de new wave lo-fi et de musique industrielle, et cette voix tantôt caressante, tantôt rugueuse. "Forget" ne change pas une équipe qui gagne, mais revient à de la musique plus lumineuse, toute proportion gardée, tout du moins plus mélodique. Il est temps que ce groupe soit reconnu à sa juste valeur, lui qui produit une pop parmi les plus novatrices de l'époque.
A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...
Merci beaucoup pour ce billet,
RépondreSupprimerC'est bien parti pour que leur dernier disque, "Oczy Mlody", soit mon album de l'année 2017, tout comme "The Terror" avait été celui de 2013 !
Tu parles des Flaming Lips donc et pas de Xiu Xiu. Je ne sais pas si "Oczy Mlody" sera mon disque de l'année. En tout cas, je préfère quand même "The Terror" plus constant.
SupprimerJe bloque toujours un peu sur la voix concernant xiu xiu qu'elle soit murmuree ou plus intense je suis pas complétement fan.... Mais ça viendra peut-être !
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