J'ai encore du retard dans ma chronique hebdomadaire du disque de la semaine puisque les sorties musicales paraissent le vendredi. Cette fois-ci, j'ai une excuse, car le nouvel album de Xiu Xiu ne doit sortir que le 24 février. Pourtant, ça fait un bail qu'il est accessible sur le net via un leak malencontreux. Jamie Stewart est toujours aussi prolifique, puisqu'après son disque sur Twin Peaks parut l'an dernier, ainsi que diverses collaborations, il nous revient dès février avec de surcroît un nouveau Xiu Xiu presque accessible au plus grand monde. Car il faut avouer que les productions de Stewart sont absconses, torturées, qu'il est compliqué parfois d'y trouver une quelconque accroche. Avec "Forget", on a droit à des titres plus directs ("The Call", "Wondering"), plus immédiats même si le monsieur cultive toujours son goût immodéré pour les climats et ambiances un peu glauques. Mais ce refus du tout-venant est le propre des groupes qui font avancer les choses, qui bousculent les lignes.
La pop de Xiu Xiu est, après 15 ans de carrière, facilement reconnaissable, curieux mélange de new wave lo-fi et de musique industrielle, et cette voix tantôt caressante, tantôt rugueuse. "Forget" ne change pas une équipe qui gagne, mais revient à de la musique plus lumineuse, toute proportion gardée, tout du moins plus mélodique. Il est temps que ce groupe soit reconnu à sa juste valeur, lui qui produit une pop parmi les plus novatrices de l'époque.
Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite
Merci beaucoup pour ce billet,
RépondreSupprimerC'est bien parti pour que leur dernier disque, "Oczy Mlody", soit mon album de l'année 2017, tout comme "The Terror" avait été celui de 2013 !
Tu parles des Flaming Lips donc et pas de Xiu Xiu. Je ne sais pas si "Oczy Mlody" sera mon disque de l'année. En tout cas, je préfère quand même "The Terror" plus constant.
SupprimerJe bloque toujours un peu sur la voix concernant xiu xiu qu'elle soit murmuree ou plus intense je suis pas complétement fan.... Mais ça viendra peut-être !
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