Accéder au contenu principal

Foxygen - Hang

Je sais, l'album est sorti il y a déjà quelques temps mais je profite d'une relative accalmie dans les sorties musicales intéressantes pour vous parler aujourd'hui du dernier disque de Foxygen. Bon, c'est aussi parce qu'étant en vacances, j'ai un peu décroché de l'actualité mais promis, je m'y replonge. Foxygen donc, un groupe ultra prometteur, mon disque de l'année 2012, c'était eux. Alors qu'ils n'en étaient qu'à leurs débuts. "Take the kids off Broadway" n'était même pas un vrai LP, sorti uniquement en vinyl. J'avais été les voir à la Mécanique Ondulatoire où le groupe dégageait un évident charisme scénique. La suite fut un peu décevante, un deuxième album sorti rapidement après mais moins foufou, trop contenu. Les influences apparaissaient alors trop flagrantes : Mick Jagger, David Bowie ou Lou Reed. Puis, il y eut un troisième disque complètement foutraque qui tendait régulièrement vers le n'importe quoi et où Foxygen s'auto-caricaturait. Après ça, je dois avouer que je n'attendais déjà plus grand chose de la formation de Sam France et de Jonathan Rado. "Hang" est donc une bonne surprise mais elle mit du temps à se confirmer. 
Foxygen est revenu à ses premiers amours : un disque court, des mélodies qui jouent aux montagnes russes, l'absence de peur de trop en faire, aidée en cela par les arrangements soignés de l'ami Matthew E. White et par la folie maîtrisée des petits frères The Lemon Twigs. On a entre les oreilles un album dont on ne lasse pas facilement. Il faut dire que Foxygen ont écouté les mêmes musiques que nous et qu'ils sont suffisamment doués pour ne pas simplement les copier mais y apporter une vraie touche personnelle. Et hop, c'est reparti pour un tour.

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,