Une allumette prête à tout cramer et jeter ainsi à la poubelle ce qu'on a construit ? C'est le risque pour lequel Mark Oliver Everett alias Eels nous alerte sur son déjà douzième album. Le monde ne va pas bien, le chanteur est bien placé pour le savoir, lui qui a connu pas mal de déboires personnels, magnifiquement racontés dans son autobiographie, "Tais-toi ou meurs" - bizarrement traduit de l'américain "Things The Grandchildren Should Know". On retrouve sur ce "The Deconstruction", le style habituel et familier de Eels, depuis leurs débuts fracassants sur "Beautiful Freak" - première sortie à l'époque de l'éphémère label Dreamworks Records. Ces mêmes mots simples pour nous parler de la vie, de la mort et du temps qui passe ("I have a premonition. It's all gonna be fine. You can kill or be killed but the sun's gonna shine.") Cette même variété dans les mélodies, simple et directe sur "Today is the day", douce et délicate sur "Sweet Scorched Earth", enjouée et dansante sur "You are the shining light". Cette même sobriété dans les arrangements, avec deci-delà, des cordes, jusqu'au superbe final "In Our Cathedral", à vous ficher définitivement la chaire de poule.
Ces qualités sont la marque des plus grands. Mark Oliver Everett est assurément un des songwriters américains les plus essentiels de ces vingt dernières années. "The Deconstruction" est un disque magnifique. Il sera en concert le 9 juillet prochain à l'Olympia et c'est malheureusement déjà complet.
Ces qualités sont la marque des plus grands. Mark Oliver Everett est assurément un des songwriters américains les plus essentiels de ces vingt dernières années. "The Deconstruction" est un disque magnifique. Il sera en concert le 9 juillet prochain à l'Olympia et c'est malheureusement déjà complet.
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