Décidément, Barbara Carlotti est en train de devenir la compagne idéale de notre été. Après avoir été la voir reprendre des chansons de l'année 1966 aux Trois Baudets, nous sommes retournés cette fois-ci à Lafayette Anticipations, un lieu dédié à l'art contemporain, où la chanteuse prêtait sa voix à l'audioguide de l'exposition. Mais c'est bien sûr surtout pour assister à son showcase que nous étions venus. Elle y jouait ses propres morceaux et essentiellement son dernier et excellent album "Magnétique". Elle et ses musiciens affichent d'emblée une certaine décontraction - celle de récents champions du monde ? Le public est presque à l'opposé de celui des Trois Baudets : très bobo Parisiens. Il faut dire que le lieu lui-même respire cet élitisme assez prétentieux - désolé, je suis assez hermétique à l'art contemporain - avec son bar qui ne propose que jus et alcool bio évidemment. On reconnaît O, alias Olivier Marguerit, venu en famille parmi l'assistance. L'ambiance ne change pas des Trois Baudets et est une fois de plus assez sage, même lors du dernier titre, où la chanteuse essaie pourtant lors de son "tube" "Mon dieu, mon amour" une plus grande proximité avec son public. Quarante minutes de concert : suffisant pour profiter de ce petit moment suspendu - mention spéciale à la guitare très rock de Pierre Leroux et bien sûr à la voix toujours juste de Barbara Carlotti - pas assez pour s'imprégner pleinement de cette musique qui oscille intelligemment entre chanson française, pop-rock et new-wave.
Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite
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