Accéder au contenu principal

Other Lives - For Their Love

Dix petits jours sans nouvelles, sans le moindre post sur ce blog, alors que nous sommes en confinement. Vous devez pourtant vous imaginer que la période serait plutôt propice à la musique, à la lecture, à l'écriture, que je devrais avoir le temps. C'est juste que les sorties de la semaine précédente m'ont quelque peu déçues. Fiona Apple, dont tout le monde a pourtant relevé la note maximale attribuée par le toujours influent site de Pitchfork ou le premier album solo de l'autre guitariste de Radiohead, Ed O'Brien - sorti sous le pseudo EOB - ne m'ont pas touché. La première, par manque de simplicité, le second, peut-être par excès de simplicité. Je voulais plus de fluidité dans le style trop heurté de Apple, plus de complexité dans les structures musicales de O'Brien. Bref, après quelques écoutes, j'ai lâché les deux disques. Peut-être y reviendrai-je plus tard, qui sait ? En attendant, j'ai donc sauté une semaine, pour me pencher sur ce nouvel album des américains de Other Lives. Si les trois premiers m'avaient aussi laissé assez indifférent par leur manque de profondeur, de surprise, une pop-folk en roue libre, pour tout venant, sorte de mixture sans danger et sans réelle saveur de Fleet Foxes et de The National; les premiers extraits de "For Their Love" disséminés sur le web m'ont, à l'inverse, plutôt plu.
La musique des américains originaires de Stillwater en Oklahoma gagne en amplitude, en épaisseur, sans perdre son côté accessible, assez immédiat. Dès les premières notes de "Sound of Violence", tout est déjà en place, la voix, les cordes et le son boisé des guitares. D'un coup, on se sent bien, à la maison, à l'image de celle de la pochette. Il ne manque que le feu dans la cheminée, les braises qui crépitent. Other Lives, c'est ce qu'on voudrait tous, en ce moment. Les voilà donc promis au succès. Enfin mérité.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...