Accéder au contenu principal

The Flaming Lips - American Head


Que les choses soient claires, il m'est quasiment impossible de passer sous silence la sortie d'un nouveau disque des Flaming Lips. Pourtant, le groupe originaire de l'Oklahoma semble depuis "The Terror" en 2013 en sévère panne d'inspiration. Je m'étais fait berner par un "Oczy Mldy" au final assez décevant. "King's Mouth", malgré son concept original et la présence du Clash Mick Jones m'avait laissé un peu indifférent. Cette fois-ci, vous allez encore entendre et lire que c'est leur meilleur album depuis des lustres, ceux qui suivent de loin la carrière de la bande de Wayne Coyne situeront leur dernier exploit à "Embryonic", etc. Ne les croyez pas, même si tout ça commence plutôt pas mal avec "Will You Return / Will You Come Down". C'est comme qui dirait, mou du genou, ça manque de folie - un comble venant d'un tel groupe ! - ça déroule des paroles un peu cuculs sur des mélodies faciles, ça verse même dans l'auto-tune. Une écoute au casque se révèle fatale pour des arrangements assez indigents. Bref, on s'ennuie ferme. On est même parfois mal à l'aise pour eux, comme s'ils s'auto-parodiaient. 
Mais alors pourquoi je vous parle tout de même de cet "American Head" plus que dispensable ? Bah, je vous l'ai déjà dit en début de post. J'ai une telle affection pour ce groupe que je considère comme l'un des plus essentiels de ces trente dernières années, que je pourrais tout leur pardonner ou presque. Mais bon, à un moment donné, il faudrait reprendre des risques, aller au combat, refaire d'autres "The Terror", parce qu'en termes de disques pop, ils ne feront sans doute jamais mieux que "The Soft Bulletin". Ne pas s'avouer vaincus et penser que tout est dit. Une vraie pause s'impose peut-être pour ces ultra productifs ...

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,