Il va falloir que ça se sache : William Doyle est l'un des plus brillants songwriters anglais de l'époque. Son nouveau disque, " Great Spans of Muddy Time " le prouve une fois de plus. Après des débuts prometteurs sous le pseudo de East India Youth, plutôt bien relayés par les critiques musicaux - avec une nomination au Mercury Prize au passage -, l'homme a progressivement disparu des radars pour revenir un peu dans la lumière il y a deux ans sous son propre nom par l'intermédiaire d'un certain Brian Eno venu prêter main forte et avec lequel la filiation paraît évidente. Doyle poursuit une œuvre protéiforme, tantôt pop, mélodique et immédiatement accessible, tantôt électronique, complexe et expérimentale. Ce nouvel album n'échappe pas à cette ambivalence, alternant les textures limpides et celles plus revêches, proches des travaux solo d'un Thom Yorke, par exemple. Cet apparent manque de cohérence est le défaut principal qu'objecteront une f