A la première écoute du single "Coucou", je me disais que ce nouveau disque de François and The Atlas Mountains allait pour une fois me décevoir. Le clip comme la chanson m'énervaient un peu pour leur préciosité un peu vaine. François Marry me paraissait faire du Julien Doré, se regardant chanter et se trouvant beau. Et puis, pour me convaincre entièrement de la superficialité du truc, je me suis quand même plongé dans "Banane Bleue". Là encore, le titre de l'album improbable comme la pochette un poil narcissique ne me disent rien qui vaille. Et puis, la musique a fini à force d'écoute par me faire changer définitivement d'avis. Oui, François and the Atlas Mountains mérite son succès critique comme d'être toujours le seul français signé sur l'excellent label anglais Domino Records. J'en parle au singulier car pour une fois on sent un disque écrit par François Marry, sans ses montagnes de l'Atlas. Un disque plus pop, mélodique, personnel. Un disque d'un homme curieux, aux influences diverses - il chante ici dans de multiples langues, notamment sur l'introductif et bien nommé "The Foreigner" - du Finlandais Jaakko Eino Kalevi qui est venu ici apporter sa patte sensible et son électro élégante au Néo-Zélandais Connan Mockasin, présent ici par le biais de son producteur Renaud Letang.
N'en déplaise aux fans de la première heure, cette "Banane Bleue" pourrait bien être au final son plus beau disque, son plus immédiat - "Julie" est un heureux mariage du Dominique A des débuts avec le son de Sarah Records -, court et sans fausse note, sans une seule baisse de régime. Et bizarrement aussi son plus modeste, tant dans la forme que dans le fond. Comme quoi, ne pas se fiez aux apparences trompeuses. Voilà définitivement un des meilleurs représentants de la pop hexagonale.
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