Voilà l'été qui arrive. Ce disque a été écrit par Jess Sylvester, alias Marinero en référence à l'ancienne profession de son père, - marin - , en quittant son San Francisco natal. Il est emprunt de nostalgie, de douceur, de farniente, d'été donc. Les sons sont très référencés : musiques de films, tropicalisme, bossa nova, pop Gainsbourgienne ou Hazlewoodienne. Tout fait penser à l'insouciance des années 60. Voilà un disque à la cool qui passe crème, comme un Mojito au bord de la piscine, comme ceux de Chris Cohen, surtout le sublime "Overgrown Path" sorti il y a bientôt dix ans déjà, avec une pointe brésilienne en plus. Un disque fait sur mesure pour la sélection FIP ou la playlist France Inter - le côté sud-américain, ça fait plus ouvert que la seule pop californienne de blancs-becs. Un disque pour profiter au maximum des terrasses, mode plus répandue que jamais actuellement en France. Un disque qui devrait rencontrer le succès donc. Et pourtant, on sait bien que non. Les musiques d'ambiance n'ont jamais fait exploser les chiffres de vente. Surtout celles qu'on réécoute volontiers à la maison, celles qui nécessitent d'y revenir souvent, parce qu'elles ne sont pas si simples que ça et qu'elles recèlent de nombreuses subtilités cachées et une grande variété de styles. Vous l'aurez compris, "Hella Love" fait partie de ces disques-là, ce qui devrait lui permettre, mine de rien, de dépasser largement l'été à venir.
Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite
Commentaires
Enregistrer un commentaire