Encore un post écrit bien longtemps après. Il faudrait tout noter à chaud, pour ne pas oublier. Ce dont je me souviens, c'est que c'était le jour de la fête de l'école primaire de notre fils, qu'on a dû tenir un stand, condition indispensable de participation imposée par l'intransigeante directrice. Je me rappelle aussi qu'on a dû quitter ensuite en vitesse notre poste pour filer à l'hôtel de ville de Paris. C'était dans le cadre du festival Fnac Live que nous avions rendez-vous avec l'ami Bertrand Belin. Nous avions pris les places trois jours avant, dès l'ouverture de la billetterie dans le magasin Fnac le plus proche de chez nous. Nous y étions allés tous les deux avec maman pour obtenir aussi des places pour les enfants, le nombre était limité à deux invitations par personne. Car oui, le festival est gratuit, idéal pour ne pas grever tout de suite le budget des vacances estivales. Le chanteur était le troisième artiste de la journée à se produire dans les très beaux et hauts salons de l'hôtel de ville. Tant pis pour les deux premiers, notre contrainte scolaire était prioritaire. Mais Bertrand Belin, quand même ! Nous étions arrivés juste à l'heure ou presque, juste avant le début de la prestation solitaire du chanteur avec pour son seul compagnon sa guitare. Paradoxal quand on sait que justement, l'instrument est quasi absent de "Tambour vision" son nouvel album, alors qu'autrefois c'était le plus présent. L'homme, affable, plaisantait volontiers sur le lieu, riche, public et dont la superficie équivaut à la taille de nombreux appartements parisiens; sur lui-même et sa faible reconnaissance, "Hypernuit" correspondant à sa chanson la plus célèbre, bien loin du succès et de l'énergie d'"Alexandrie, Alexandra" par exemple. Pourtant, il se demandait ce que le public pouvait bien trouver de particulier à son morceau sombre et plutôt mystérieux. Bien sûr, il joua surtout les titres de son dernier disque, impeccable, se laissant aller à quelques divagations un peu improvisées. Malgré le lieu guindé, on avait le sentiment de se retrouver avec un ami, parce qu'au-delà de la musique, on se sentait une affinité idéologique, philosophique avec lui. Malgré l'absence de groupe, des claviers de "Tambour Vision", l'univers, la classe de Belin se suffit à lui/elle seul(e). Alléluia. La messe est dite.
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