Vous avez dû le remarquer, je sélectionne chaque lundi mon disque préféré de la semaine précédente. Sauf que j'ai pris une semaine de retard, ce qui me permet d'avoir plus de temps pour mieux faire mon choix, d'être moins dans l'instantané, d'avoir plus de recul. Aujourd'hui, ce sont donc les sorties du 24 mars dernier. Ce jour-là, il y a eu deux poids lourd : le nouvel album de Depeche Mode, le premier sans Andrew Fletcher et déjà le dixième de la très (trop?) médiatique Lana Del Rey. Deux albums dont la presse a largement parlé, qu'elle a largement encensés, parce qu'ils étaient soit-disant les meilleurs des artistes depuis bien longtemps. Je ne rentrerai pas dans ces débats car le disque dont je vais vous parler aujourd'hui n'est aucun des deux. Il s'agit du troisième album de la trop discrète Maissiat. Je l'avais découverte dès le premier, "Tropiques" sorti en 2013. Le second m'avait légèrement déçu, ce qui arrive bien souvent après une telle révélation. Elle aura donc mis 7 ans avant de revenir, prenant le temps nécessaire pour publier ce très beau "Delta". Rien n'a pourtant changé : ce sont toujours les mêmes mélodies soyeuses et mélancoliques au piano, les mêmes paroles simples et touchantes, la même voix douce et enveloppante.
Comme un mix entre le meilleur de Véronique Sanson et de Françoise Hardy. Elle est une fois de plus accompagnée par l'essentielle Katel à la production. Bref, je voulais rattraper l'oubli médiatique, à mon humble niveau, car je suis sûr que plus que les deux grosses sorties du 24 mars, le disque de Maissiat est de ceux qui nous suivront plus longtemps et plus aisément, le buzz passé. Car ces chansons sont de la matière qui dure, fragile et intemporelle car ne cédant pas un pouce aux modes. Elles auraient pu sortir il y a 60 ans et on imagine qu'elles pourraient donc être aussi écoutées jusqu'en 2083. Au moins.
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