Ça y est, je sens que je vais perdre quelques lecteurs en route. Les quelques qu'il me reste encore, après près de 15 ans d'existence de La Musique à Papa. Parce qu'à l'image d'une Clara Luciani, Zaho de Sagazan divise le petit monde de la musique indépendante, celle qui se veut à l'écart des modes mainstream, au-dessus de la masse. Or, cette jeune chanteuse originaire de Saint-Nazaire, est justement, comme son aînée, au milieu du gué, à cheval entre un Stromae et un Flavien Berger. D'aucuns diront qu'il faut choisir. Je dirais au contraire que non. Les premières écoutes, comme prévu, j'ai résisté, bêtement, refusant la hype coûte que coûte, car je ne me sentais pas dupe, genre on ne me l'a fait pas à moi. Cette musique devait être facile, forcément à portée de tous et donc inintéressante, car manquant de profondeur. Et puis, écoutant la jeune femme en interview, je l'ai trouvé étonnamment attachante, à mille lieux de la prétention d'une Christine and the Queens par exemple. Alors, je me suis plongé dernièrement dans son premier album sorti fin mars dernier, "La symphonie des éclairs" - contenant parmi d'autres, l'admirable chanson éponyme. Et j'ai cédé assez rapidement.
Ces arrangements sont autrement plus travaillés et subtils que ceux d'un Stromae. Ces paroles plus directes, émouvantes, sans effets de styles. Cette voix aussi, plus naturelle et simple. Et ça fait toute la différence. Dans ces détails qui changent tout. Brel qui rencontre Kraftwerk pour les plus anciens. Évidemment pas à ce niveau, mais une sacrée révélation tout de même et tant mieux si c'est largement partagé. Pour une fois, on ne s'en plaindra pas.
Tu vas peut être en gagner plus que tu ne vas en perdre 😉
RépondreSupprimerHey Papa, tu écoutes qui tu veux
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