Accéder au contenu principal

Jungle - Volcano


Que dire sur ce nouvel album de Jungle ? Qu'il est au final cette incroyable machine à danser, enchaînant les titres irrésistibles. Que si la musique du collectif londonien n'est réellement parvenue à mes oreilles qu'au moment de leur troisième disque, le tout aussi brillant "Loving in Stereo", elle ne semble maintenant pas prête de s'en détacher. La production est toujours aussi brillante, le mariage des styles réussi. On pourrait s'arrêter là, car de renouvellement, il n'y en a pas vraiment. Toutes ces chansons auraient tout aussi bien pu se retrouver sur les précédents albums du groupe, sans qu'on s'en offusque le moins du monde. C'est d'ailleurs ce qui m'a déçu à la première écoute. Mais cette musique est une telle vague de fraîcheur qu'elle finit par tout emporter sur son passage, comme nos vaines réticences. Si vous recherchez du son sombre, lourd et un poil flippant, passez votre chemin ou alors restez un peu, vous pourriez vous aussi vous laisser prendre au jeu, en dépit de votre volonté première. 
On commence par dodeliner de la tête, taper légèrement des pieds et puis c'est tout le corps qui finit par suivre et se laisser aller. Et leurs clips mettent magnifiquement en images cette irrépressible invitation à la danse. Cette musique est un formidable lâcher prise. Personnellement, je n'ai pas trouvé mieux en ce moment pour me changer les idées. Disque parfait pour l'été donc. Et plus si affinités. 



Commentaires

  1. Tout à fait d'accord, dès la première écoute, on se sent bouger tout seul, on à envie de danser. J'aime qu'ils conservent cette formule si particulière. A voir en concert, c'est une dinguerie, moi qui ne danse jamais, tu te retrouve pris dans un mouvement de masse et tu te surprend à onduler c'est extrêmement jouissif. L'album est une totale réussite.

    RépondreSupprimer
  2. Un album assez sympa
    A écouter effectivement, bien dynamique. Parfait pour les vacances, en somme.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,