On continue dans les découvertes réalisées grâce au webzine Mushroom (cf. mon dernier post). Celui-là est un chanteur new-yorkais (d'origine italienne ?) qui a publié l'année dernière son troisième album, "Bat Classical". Dire qu'il ne rencontre aucun succès est un doux euphémisme. À part son site officiel, il est même bien difficile d'obtenir une quelconque information le concernant. Nunzio Fattini, c'est le genre de secret bien gardé qu'on s'échange sous le manteau comme avant internet. Comme si c'était encore possible. Comme si seule la musique importait et cette dernière est dans la lignée de celle d'Ariel Pink et de toute sa clique : une pop kitsch inspirée par la new-wave principalement anglaise, faite avec deux fois rien mais aux mélodies élastiques qui vous collent au ciboulot comme du chewing-gum. C'est d'ailleurs Matt Fishbeck, le chanteur de Holy Shit - lui aussi, autre secret mais un peu moins jalousement gardé - ami de Pink et de Maus qui en parle dans une interview de Mushroom, comme une influence majeure. Les trois disques - le premier sous le pseudo Fanuelle - sont tous écoutables en ligne sur sa page officielle. Un est même téléchargeable gratuitement. Il serait bien dommage de ne pas en profiter. J'essaierai d'alimenter ainsi régulièrement une nouvelle rubrique "découvertes", un peu en dehors de l'habituelle actualité musicale pour mettre en exergue, à mon humble niveau, un artiste. J'espère que vous apprécierez...
On continue le rattrapage des disques 2021 avec une sacré pointure, puisque j'ai nommé Nick Cave, sans doute le rockeur ultime. Celui qui a commencé punk arty au sein de Birthday Party et produit aujourd'hui parmi les disques plus sombres qui soient. Le décès d'un fils y étant évidemment pour quelque chose. Autant les deux précédents albums, les pourtant acclamés - mais comment attaquer un père inconsolable - " Skeleton Tree " et " Ghosteen " m'avaient laissé étrangement indifférent. Autant ce " Carnage " sorti cette fois sans ses Bad Seeds mais avec le seul Warren Ellis - décidément compagnon de tous les instants depuis quelques années - m'a tout de suite marqué. Par son dépouillement, par sa quasi absence d'effets, juste quelques délicats et déchirants arrangements venant ornés juste ce qu'il faut le spleen du sieur Cave. Il n'est plus question de masquer les faits sous un quelconque décorum mais d'affronter la vérité
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