On continue dans les découvertes réalisées grâce au webzine Mushroom (cf. mon dernier post). Celui-là est un chanteur new-yorkais (d'origine italienne ?) qui a publié l'année dernière son troisième album, "Bat Classical". Dire qu'il ne rencontre aucun succès est un doux euphémisme. À part son site officiel, il est même bien difficile d'obtenir une quelconque information le concernant. Nunzio Fattini, c'est le genre de secret bien gardé qu'on s'échange sous le manteau comme avant internet. Comme si c'était encore possible. Comme si seule la musique importait et cette dernière est dans la lignée de celle d'Ariel Pink et de toute sa clique : une pop kitsch inspirée par la new-wave principalement anglaise, faite avec deux fois rien mais aux mélodies élastiques qui vous collent au ciboulot comme du chewing-gum. C'est d'ailleurs Matt Fishbeck, le chanteur de Holy Shit - lui aussi, autre secret mais un peu moins jalousement gardé - ami de Pink et de Maus qui en parle dans une interview de Mushroom, comme une influence majeure. Les trois disques - le premier sous le pseudo Fanuelle - sont tous écoutables en ligne sur sa page officielle. Un est même téléchargeable gratuitement. Il serait bien dommage de ne pas en profiter. J'essaierai d'alimenter ainsi régulièrement une nouvelle rubrique "découvertes", un peu en dehors de l'habituelle actualité musicale pour mettre en exergue, à mon humble niveau, un artiste. J'espère que vous apprécierez...
A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous
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