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The Lemon Twigs - A Dream Is All We Know

Ça paraît incroyable mais je n'ai jamais parlé ici encore des frangins d'Addario. "A dream is all we know" est déjà leur cinquième disque alors qu'ils n'ont que 25 et 27 ans, ayant commencé il y a près de 10 ans, preuve de leur précocité hors norme. Je les suis pourtant depuis leurs débuts, mais je les trouvais uniquement comme de simples copieurs aussi doués soient-ils. Après avoir singé les années 70 sur trois albums plus d'époque que nature, ils ont signé sur le label de hipsters New-yorkais Capture Tracks pour remonter un poil le temps et s'attaquer à la décennie précédente. Ce n'est pas que je préfère les années 60 - encore que - mais ce dernier disque me parle enfin vraiment, plus que le précédent, avec ses allures de chants de boys scouts chantant au coin du feu, trop inspiré par Simon and Garfunkel, "Everything Harmony". 
"A dream is all I know", ce sont les Beach Boys, les Beatles, les Byrds, les divines mélodies et harmonies vocales concentrées sur les 2 minutes trente, trois minutes de rigueur. Pas une seconde de trop, on aurait presque souhaité une durée plus longue des morceaux, tant certains sont enchanteurs - notamment "My Golden Years", le magnifique premier titre. C'est toujours à la façon de mais ça ne s'en cache pas. Le dernier titre, "Rock On" plus blues pourrait donner un indice de la prochaine orientation du duo. Pas sûr que je les suive si facilement sur ce terrain-là. En attendant, je me repasse en boucle les impeccables onze titres précédents.



Commentaires

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Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

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