Accéder au contenu principal

Dominique A (6/8) : Tout sera comme avant


Suite de ma saga sur Dominique A avec l'avant-dernier album : "Tout sera comme avant", avant bien sûr la sortie de "La Musique" prévue pour début avril 2009. En 2004, Dominique A est tombé sous le charme de l'album "L'Imprudence" de Bashung et décide d'embaucher les musiciens qui y ont participé. Les arrangements y sont somptueux, plus travaillés que jamais. L'ensemble, bien sûr, est toujours aussi triste, mélancolique, en témoigne des titres comme "Elle ne parle qu'à des gens qui ne sont pas là", "Dans les hommes", "Revenir au monde", j'en passe et des meilleurs. Il y a ici une vraie épure, une sobriété désarmante. Chaque note, chaque mot semblent avoir été profondément réfléchis. C'est vrai que cela manque sans doute de spontanéité, mais cela n'a jamais été le propre de la musique de Dominique A. Il a un rapport très intime avec la musique, une grande sensibilité. On peut alors rester à la porte de son univers, recherchant plus de chaleur, une musique plus physique, moins intellectuelle. Mais si on partage cette vision si intérieure de la musique, alors ses disques pourront paraître comme des refuges, des remparts contre le monde extérieur. Et ça sert aussi un peu à ça, la musique, nous emporter ailleurs, nous rendre la vie meilleure.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,