Suite de ma saga sur Dominique A avec l'avant-dernier album : "Tout sera comme avant", avant bien sûr la sortie de "La Musique" prévue pour début avril 2009. En 2004, Dominique A est tombé sous le charme de l'album "L'Imprudence" de Bashung et décide d'embaucher les musiciens qui y ont participé. Les arrangements y sont somptueux, plus travaillés que jamais. L'ensemble, bien sûr, est toujours aussi triste, mélancolique, en témoigne des titres comme "Elle ne parle qu'à des gens qui ne sont pas là", "Dans les hommes", "Revenir au monde", j'en passe et des meilleurs. Il y a ici une vraie épure, une sobriété désarmante. Chaque note, chaque mot semblent avoir été profondément réfléchis. C'est vrai que cela manque sans doute de spontanéité, mais cela n'a jamais été le propre de la musique de Dominique A. Il a un rapport très intime avec la musique, une grande sensibilité. On peut alors rester à la porte de son univers, recherchant plus de chaleur, une musique plus physique, moins intellectuelle. Mais si on partage cette vision si intérieure de la musique, alors ses disques pourront paraître comme des refuges, des remparts contre le monde extérieur. Et ça sert aussi un peu à ça, la musique, nous emporter ailleurs, nous rendre la vie meilleure.
A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous
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