L'actualité en ce début d'année est décidément bien morose. Alors qu'on ne compte déjà plus sur les doigts d'une seule main le nombre de chanteurs et chanteuses morts ces dernières semaines, nous avons eu droit en plus à une catastrophe d'une toute autre ampleur en Haïti, pays déjà parmi les pauvres de la planète : un horrible tremblement de terre. Oui, je sais, je ne vous apprends rien, bien sûr. D'ailleurs, j'arrive un peu après l'extinction des feux, comme on dit, au moment même où chacun est déjà peut-être arrivé à saturation sur le sujet - les médias en premier. Enfin bref, il n'est jamais trop tard pour bien faire et notamment pour collecter de l'argent afin de venir en aide aux personnes sinistrées. Les membres d'Arcade Fire l'ont d'ailleurs bien compris en signant une petite bafouille en Une de leur site internet, ici. Arcade Fire, responsable d'une excellente chanson portant le nom d'"Haïti" justement, sur leur premier chef d'oeuvre "Funeral", se devait sans doute d'agir. Des concerts de soutien sont aussi annoncés au Bataclan ce week-end. L'occasion en tout cas pour moi de recenser un peu toutes les causes (ou presque) pour lesquelles le monde de la chanson s'est bougé un tant soit peu pour récolter des fonds à des fins humanitaires. C'est évidemment un beau geste qu'il paraît bien difficile de contredire. Par contre, pas sûr qu'au niveau artistique, on en garde toujours un bon souvenir ... Je vous laisse écouter la playlist ci-dessous. En résumé, le fond : oui, la forme ...
A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...
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