21 juin, c'est l'été, ça se sent, ça fait plusieurs jours qu'il n'avait pas fait si beau. Enfin, disons qu'au moins, il ne pleut pas. Alors, il faut sortir, en profiter, car ça ne va pas durer. Et puis, comme l'occasion fait le larron, c'est aussi la fête de la musique. Bon, c'est vrai qu'en ces circonstances, la musique n'est pas toujours à la fête. C'est le moment de l'année où tous les apprentis Kurt Cobain se sentent subitement pousser des ailes et sortent leur guitare pour plaquer maladroitement deux pauvres accords, sans parler de la voix bien souvent inaudible. Heureusement, l'avantage d'habiter Paris, c'est que plus qu'ailleurs, le choix y est pléthorique et il y a quand même moyen d'éviter de se massacrer les tympans. Cette année, avec maman, comme on avait les enfants, on a été droit au but. On a filé direct pour 21 h - oui, on s'était renseigné sur les horaires de passage - place Denfert Rochereau pour la scène "Ricard S.A. Live Music" : tout un programme ! Et si les nombreux lycéens présents sur place biberonnaient déjà allégrement, ce n'était pas de la fameuse boisson anisée. Pourtant, en écoutant "Je bois et puis je danse" des Marseillais de Aline, cela s'y prêtait. Même pas. La fête de la musique est un prétexte pour toute une jeunesse de se retrouver, de fumer, de papoter (draguer) et surtout de boire. L'écoute n'est pas forcément la priorité. La musique n'est qu'un élément du décor, comme elle peut l'être dans un troquet, par exemple. Alors, quand on vient dans l'idée de s'imprégner d'un de ses disques favoris de 2013 - oui, encore eux, et tant pis si pour ça, j'ai dû me fâcher avec de nombreux internautes, car c'est peu dire que le groupe ne fait pas l'unanimité - , ce n'est sans doute ni le moment, ni l'endroit, surtout quand on est accompagné de sa marmaille de 1 et 4 ans sur les épaules. Heureusement, Romain Guerret et sa bande expédient l'affaire en 45 minutes chrono. Il faut dire que le timing est souvent millimétré dans ce genre de manifestations. La prestation n'est pas mémorable, juste enlevée comme il faut. Disons qu'ils ont fait le boulot, sans plus. On rentre donc sans demander notre reste. La semaine a été une fois de plus fatigante. Même ma fille qui connaît pourtant bien les paroles n'a presque pas chanté et encore moins dansé. On espère que la prochaine fois, on pourra réellement se poser et apprécier. Que les vacances, nos vacances commencent réellement.
A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...
Comme je l'ai déjà dit, j'aime vraiment bien ce groupe, mais de ce que j'en ai vu en live, ils assurent juste le minimum, c'est dommage. Ils ne m'ont pas l'air très réguliers de ce côté-là. Je te rejoins complètement là-dessus.
RépondreSupprimerAlexandre