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Public Service Broadcasting (+ We Were Evergreen) - Paris, le Petit Bain - 27 mai 2015

Le même soir, tous les indie rockeux étaient de sortie à l'Olympia pour le retour de Ride. Ces derniers seront d'ailleurs de beaucoup de festivals cet été, dont la Route du Rock. Mais c'est ailleurs que nous étions vraiment intéressés, maman et moi. Et avec le recul, nous ne regrettons en rien notre choix. Ce fut une bien belle soirée. A tout point de vue. Le lieu d'abord que nous ne connaissions pas et qui n'est pourtant pas loin de chez nous. Le petit bain est une péniche amarrée près de la Bibliothèque François Mitterrand. Le quartier que je n'aimais pas spécialement auparavant, dégage quelque chose de relaxant, de reposant. Tout cet espace libre, en plein Paris... La première partie est assurée par les français de We Were Evergreen emmenée par Fabienne Débarre qu'on avait déjà vu officier aux côtés du crooner cockney de Baxter Dury. La musique est d'une fraîcheur revigorante, dans un style entre Syd Matters et Phoenix - ben oui, ça existe, y avait un créneau à prendre. Et puis, ils ont l'air heureux d'être là. Comme nous. Dommage quand même que Fabienne ne chante pas plus. Car souvent, c'est quand on commence à entendre sa voix, proche de celle d'une Victoria Legrand de Beach House, que les morceaux décollent. Voilà, ça faisait bien longtemps qu'on n'avait pas vu et entendu une première partie qui tiennent aussi bien la route. Ça me fait penser qu'il faudrait que je réécoute leur seul et unique album, "Towards", paru il y a deux ans. J'ai dû passer à côté de quelque chose.

Ensuite, ce fut au tour des anglais de Public Service Broadcasting et de leurs voix pré-enregistrées. J. Willgoose, l'homme au noeud papillon, au charme et l'humour tout britanniques - curieux mélange de Mister Bean et de Jarvis Cocker - est le presque unique responsable de la musique (hormis la batterie). Si j'avais peur que cela soit trop statique sur scène, il n'en est rien. Un titre comme "Signal 30" y prend une dimension titanesque. Ils poussent à fond le côté pré-enregistré même pour parler avec le public, ajoutant une interaction et un décalage bienvenus. Si leur premier disque est devenu un de mes préférés de ces derniers années, j'étais resté nettement plus mesuré sur le second sorti en début d'année sur le thème de la conquête de l'espace. Bon, il faut avouer que même s'il est beaucoup plus hétérogène, il contient quelques morceaux ultra efficaces comme les singles "Gagarin", "Go" ou le plus éthéré "Valentina". Et puis, ils ont fini avec un sommet, dans tous les sens du terme, "Everest". Difficile de monter plus haut (l'espace peut-être?). Et surtout de redescendre après.

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