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Blur - The Magic Whip

C'est l'événement musical de ce printemps : le retour après 12 ans d'absence discographique de Blur, et en plus au grand complet, c'est-à-dire avec le guitariste Graham Coxon qui avait délaissé le groupe après le revêche "13". Ce nouvel album a été enregistré lors d'une tournée de reformation en Asie, de manière fortuite. C'est d'ailleurs Coxon accompagné de l'habituel producteur Stephen Street qui ont ré-arrangé la plupart des morceaux. Après autant d'années, il n'y a pas de réelles surprises, la musique de Blur a gagné en profondeur ce qu'elle a perdu en spontanéité. Le temps de "Parklife" est toujours révolu, ce n'est plus la pop britannique qui intéresse le célèbre quatuor. Son horizon se veut plus électro, plus large, embrassant jusqu'à des rythmes africains. Pourtant, je persiste à penser qu'en déviant ainsi de trajectoire, ils ont perdu ce qu'ils savaient le mieux faire : une musique ultra mélodique et ludique qui synthétisait génialement 30 ans de pop "made in England", des Kinks aux Specials. Mais, difficile de ne pas adhérer à leur démarche de renouvellement que peu, finalement, empruntent. La paire Albarn-Coxon vaudra toujours pour cela mille fois mieux que la pénible fratrie Gallagher. 
La rivalité que les médias ont voulu orchestré entre les deux groupes du temps de la brit pop semble bien loin. Blur revient aux affaires - pour combien de temps ? - et même si ce n'est sans doute pas le chef d'oeuvre annoncé, cela reste de la très belle ouvrage. Les arrangements sont soignés et gagnent en profondeur au fil des écoutes. C'est suffisant pour embellir un printemps et une année 2015, qui restent toujours pour moi bien moroses.

Clip de "Go Out" :

Clip de "Lonesome Street" :

Clip de "There are too many of us" :

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