J'avoue que j'y avais déjà jeté une oreille, mais cette musique m'avait quelque peu rebutée. Elle ne laisse pas apprivoisée facilement. Et puis, c'est Benjamin Fogel, créateur de l'exigeante Playlist Society qui m'a donné envie de m'y replonger, via une liste d'albums préférés de 2016. Je savais que le chemin serait abrupt, la pente raide, que j'allais en baver, mais j'ai tenté l'expédition. L'écossaise Anna Meredith a une formation classique et ça s'entend. Son premier disque propose une impressionnante palette sonore, chaque titre instrumental est une sorte de mini concertos électroniques, parfois apaisants ("Honeyed Words", "Blackfriars") parfois agressifs et épuisants ("Shill", "R-Type"). On pense même par moments à du Daft Punk avec davantage de percussions ("R-Type", The Vapours"). Les morceaux chantés ("Taken", "Something Helpful", "Dowager", "Last Rose") les plus accessibles, constituent de délicieuses mignardises sonores.
Anna Meredith, à l'image de groupes comme East India Youth ou surtout These New Puritans avec lequel elle a d'ailleurs collaboré, fait partie de ceux qui font encore bougé les lignes, avancé la grande affaire musicale, dont beaucoup se foutent éperdument. Ce n'est pas le genre de musique qu'on réécoutera facilement, il y a sans doute de la prétention dans la démarche (et le résultat), mais c'est un de ces disques à la durée de vie importante, intimidant hier, aujourd'hui comme demain.
Anna Meredith, à l'image de groupes comme East India Youth ou surtout These New Puritans avec lequel elle a d'ailleurs collaboré, fait partie de ceux qui font encore bougé les lignes, avancé la grande affaire musicale, dont beaucoup se foutent éperdument. Ce n'est pas le genre de musique qu'on réécoutera facilement, il y a sans doute de la prétention dans la démarche (et le résultat), mais c'est un de ces disques à la durée de vie importante, intimidant hier, aujourd'hui comme demain.
Clip de "Taken" :
Clip de "Something Helpful" :
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