Accéder au contenu principal

Temples - Volcano

Pour ce que ça vaut, Temples est considéré par Noel Gallagher et Johnny Marr comme le meilleur groupe rock anglais actuel. Venant de ces deux guitaristes "has been", j'aurais plutôt tendance à me méfier, tellement leur production personnelle est assez faiblarde depuis de nombreuses années. Toujours est-il que sans leur donner entièrement raison, force est de constater que les bien sages Temples viennent de balancer un deuxième album aussi impeccable que leur précédent "Sun Structures". En plus, ils font tout eux-mêmes jusqu'à la production. Après un premier disque très influencé par la pop psychédélique des années 60, "Volcano" surfe plutôt sur la décennie suivante, à l'image de leurs confrères américains de MGMT auquel ils font ici beaucoup penser jusqu'aux coupes de cheveux. Ça semble parfois facile, un peu putassier mais il faut avoir un sacré talent pour tenir ainsi la distance sans faiblir, tant au niveau des arrangements que des mélodies. Les Temples, c'est un peu ce groupe pop capable de faire partout l'unanimité. De la pop dans son sens le plus noble en quelque sorte. 
"Mystery of pop". Mystère d'un groupe aux influences variées et savamment assimilées, capable d'évincer tous les profiteurs, tous ces marchands du temple de la pop. Eux ne sont assurément pas là pour l'argent mais pour la postérité. Allez donc prêcher la bonne nouvelle.

Commentaires

  1. Tu as raison, disque très bon dans l'absolu même si en pinaillant il est un peu scolaire (en plus de mgmgt j'entends beaucoup Tame Impala) et très "gros son" (entre prog pop 80s et récents Phoenix).
    Mais c'est quand même très très bien foutu et frais ! Et puis ils sont jeunes, vivement la suite !

    RépondreSupprimer
  2. C'est très pro, comme le premier disque, ça parait facile à première écoute, les influences sautent aux oreilles et pourtant, c'est plus subtil qu'il n'y paraît. Ces petits gars sont très forts.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,