David Babin, alias Babx, se moque du qu'en dira-t-on, il fait ce qu'il veut, quitte à perdre progressivement tout le monde en route. "Ascensions" sorti justement pendant le weekend de l'ascension est davantage la confirmation d'une sortie de route attendue que l'envol que son titre voudrait signifier. Babx fait du hors piste, invite des pointures du jazz, le vétéran Archie Shepp et le frenchie Thomas de Pourquery et ses Supersonic, ne chante presque plus, se contentant de déclamer ses textes toujours aussi bien sentis et de plus en plus épurés, histoire de garder un certain mystère et d'élargir le champ de l'imaginaire. On comprend malgré tout que ce disque a été écrit et composé en réponse aux attentats terroristes qui ont secoué le monde et particulièrement la France depuis son dernier vrai album en date, "Drones Personnels" sorti en 2013 - il y eut entre temps l'aventureux "Cristal Automatique" où l'artiste mettait en musique quelques uns de ses poèmes préférés. Babx a sa propre maison de disque, BisonBison, ce qui lui permet une plus grande indépendance, mais ce qui est aussi plus risqué financièrement. Pour avoir discuté rapidement avec lui sur les réseaux sociaux, j'ai pu constater sa passion. Sa passion pour la musique bien sûr mais surtout sa passion pour l'Homme avec un grand H. Un passionné, ça ne triche pas. Ce monde en manque cruellement, de passions, de passionnés. Par manque de temps, d'envie. Pour se protéger aussi. On préfère le zapping culturel, social, politique et j'en passe. La surface des choses...
"Ascensions" n'est pas un disque que l'on écoute d'une oreille distraite. C'est un disque qui demande de s'y plonger. Plus encore que ses précédentes oeuvres, c'est un abîme de tristesse, où il faut aller chercher la mélodie. Un album dont on ne sort pas indemne. Mais encore une fois, il vise juste, qu'il se mette du côté des victimes ou des bourreaux. "Omaya pt. 3" et "Le déserteur" sont par exemple sublimes, belles à pleurer.
" Reset " ? Pas vraiment aurait-on tendance à penser de prime abord. On reconnaît tout de suite Panda Bear dès les premières notes et le chant si caractéristique. Le génie mélodique derrière Animal Collective, c'est lui. Le style de Sonic Boom apparaît ici plus diffus, en filigrane. Les quelques arrangements psychés, c'est lui. Il faut dire que derrière le foisonnement sonore de Noah Lennox, le nom à la ville de notre Panda, difficile de se faire une place. Après le retour inespéré de son groupe à un niveau d'excellence avec " Time Skiffs " paru en février dernier, il en profite pour sortir un disque avec un ami de longue date. Les deux artistes se connaissent depuis plusieurs années, en tant que réfugiés en terre portugaise. L'ancien membre de Spacemen 3 n'a pas connu le même succès que son ex-compère parti formé Spiritualized pour le bonheur que l'on sait. La musique de Peter Kember est plus modeste que celle de Jason Pierce, mais ce n'
J'ai écouté l'album en boucle le vendredi de sa sortie, et plusieurs fois depuis. Un très très grand disque, l'orientation musicale jazz est très bien vue et assez inattendue (pour moi en tous cas), et les textes comme l'interprétation délicate n'appellent qu'à un mot : magistral.
RépondreSupprimerMerci encore de me l'avoir fait connaitre avec "drones personnels" il y a quelques années !:)
Discographie parfaite pour l'instant.
Supprimereramgnosa1996 Kara Baxter https://wakelet.com/wake/UCH7LTUfsNyP-aNISMpXB
RépondreSupprimerprechsuppbuckkee