Accéder au contenu principal

Flotation Toy Warning - The Machine That Made Us

Dès les premières notes du disque, on est tout de suite en terrain connu. Treize ans après. Comme si rien n'avait changé. Dire qu'on attendait le deuxième album des anglais de Flotation Toy Warning est un doux euphémisme. L'attente était même presque devenu intenable tellement leur premier disque, chef d'oeuvre pop des années 2000 était devenu un de nos disques préférés, un de ceux qu'on n'a même plus besoin d'écouter car on est sûr de sa perfection. Une telle attente est forcément décevante. C'est d'ailleurs la première impression que laisse ce nouvel album, même si on reconnaît volontiers que la bande de Paul Carter a fait le boulot, avec un disque digne. Puis on réécoute "Bluffer's Guide To The Flight Desk" et on se dit qu'on l'a sans doute surévalué, qu'il y a quelques longueurs, que les arrangements sont parfois cheaps, qu'il a été réalisé et produit avec les moyens du bord, même si c'est aussi ce qui fait son charme. 

Flotation Toy Warning a eu raison et tort de sortir un nouvel album. "The Machine That Made Us" est excellent, il plane bien au-dessus du commun de la pop actuelle. Mais on connaît maintenant le style du groupe et aussi ses limites. On a enfin un élément de comparaison avec "Bluffer's Guide To The Flight Desk", ce qui le redescend aussi quelque peu de son piédestal et en atténue sa rareté mais pas son indéniable beauté. "The Machine That Made Us" décortique comme son nom l'indique l'ADN du groupe et nous le rend plus humain. Dans tous les cas, merci au formidable label bordelais Talitres d'avoir continuer de croire en cette formation, malgré leur longue absence des circuits.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...

Mark Pritchard & Thom Yorke - Tall Tales

Oui, je sais, je ne suis pas très productif ces derniers temps... Une nouvelle fois, plus le temps, plus l’envie. J’avoue même écouter moins de musique. Heureusement, il y a quelques nouveautés qui me donnent toujours envie d’y revenir. Les productions de Thom Yorke quelqu’elles soient - Radiohead évidemment dont on annonce une sortie d'ici fin de l'année, en solo ou avec The Smile - en font partie. Le voici en duo avec Mark Pritchard, musicien australien de cinquante ans dont j’admets ne rien connaître. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, encore que, pas si éloignée de celle de Kraftwerk. Les deux avaient déjà travaillé ensemble, notamment, sur " Beautiful People " extrait de l’album " Under the sun " de l’australien paru en 2016. Cette nouvelle collaboration permet au chanteur de Radiohead de signer son premier diqque sur un label qu’il vénère depuis longtemps, Warp (Aphex Twin, Boards of Canada, Autechre, etc).  Et je dois dire q...

Luke Haines & Peter Buck - Going Down To The River... To Blow My Mind

" It’s the end of the world as we know it and i feel fine " nous chantait déjà REM en 1987. Les années passent et ce sentiment s'élargit. Devant une actualité toujours déprimante, nous sommes de plus en plus nombreux à préférer l'indifférence, pour nous protéger, rester "en vie". C’est sur ce constat défaitiste et aussi sur une même accointance pour les guitares tranchantes que Peter Buck et Luke Haines ont décidé d’écrire des disques à 4 mains. Pour ceux qui ne savent pas qui sont ces deux individus, le premier n’est rien d’autre que l’ancien guitariste de REM, le second est l’ancien chanteur de The Auteurs. Tous deux sont responsables d’une palanquée de mes classiques personnels. " Going down to the river... to blow my mind " est déjà leur troisième album commun. J’avais quelque peu fait l’impasse sur les deux premiers, à tort. En tout cas, ce nouveau présente une liste de titres impeccables dans la droite lignée des premiers disques de The Auteu...