Accéder au contenu principal

Flotation Toy Warning - The Machine That Made Us

Dès les premières notes du disque, on est tout de suite en terrain connu. Treize ans après. Comme si rien n'avait changé. Dire qu'on attendait le deuxième album des anglais de Flotation Toy Warning est un doux euphémisme. L'attente était même presque devenu intenable tellement leur premier disque, chef d'oeuvre pop des années 2000 était devenu un de nos disques préférés, un de ceux qu'on n'a même plus besoin d'écouter car on est sûr de sa perfection. Une telle attente est forcément décevante. C'est d'ailleurs la première impression que laisse ce nouvel album, même si on reconnaît volontiers que la bande de Paul Carter a fait le boulot, avec un disque digne. Puis on réécoute "Bluffer's Guide To The Flight Desk" et on se dit qu'on l'a sans doute surévalué, qu'il y a quelques longueurs, que les arrangements sont parfois cheaps, qu'il a été réalisé et produit avec les moyens du bord, même si c'est aussi ce qui fait son charme. 

Flotation Toy Warning a eu raison et tort de sortir un nouvel album. "The Machine That Made Us" est excellent, il plane bien au-dessus du commun de la pop actuelle. Mais on connaît maintenant le style du groupe et aussi ses limites. On a enfin un élément de comparaison avec "Bluffer's Guide To The Flight Desk", ce qui le redescend aussi quelque peu de son piédestal et en atténue sa rareté mais pas son indéniable beauté. "The Machine That Made Us" décortique comme son nom l'indique l'ADN du groupe et nous le rend plus humain. Dans tous les cas, merci au formidable label bordelais Talitres d'avoir continuer de croire en cette formation, malgré leur longue absence des circuits.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,