Accéder au contenu principal

King Gizzard and The Lizard Wizard - Flying Microtonal Banana

Voilà un groupe dont je ne pouvais foncièrement pas passer à côté, déjà rien que pour le nom qu'on pourrait traduire par le Roi Gésier et le Lézard Magicien. Ensuite, parce qu'à l'instar de leur nom, les gars sont bien barrés et sortent en plus des disques à tire-larigot. Celui-ci est le premier des trois qu'ils ont déjà fait paraître en 2017 et ils ne comptent pas s'arrêter là puisqu'ils ont prévu cinq albums pour cette année. Et, en plus d'être ultra prolifiques, leurs disques ne se ressemblent pas. Pour "Flying microtonal Banana", ils - enfin, c'est surtout l'oeuvre du leader Stu McKenzie - ont décidé d'utiliser des instruments microtonaux, c'est-à-dire pour lesquels il existe moins d'un demi ton entre chaque note. Cette multitude de notes est beaucoup pratiquée dans la musique orientale. Mélangé à leur psyché garage rock, cela donne un son assez étonnant et inédit. Les Australiens sont en constante évolution et recherche, ce qui les rend, vu leur productivité, assez difficiles à suivre. Leurs influences sont pourtant clairement situées dans la musique de 1967 à 1975 environ, de la pop psychédélique (jetez donc une oreille à leur magnifique "Paper Maché Dream Balloon" sorti en 2015) au rock progressif en passant par le hard rock (Deep Purple, Black Sabbath ou Led Zeppelin).
Pas toujours ma came, donc, mais une démarche casse-gueule qui ne peut que laisser admiratif, d'autant que les petits gars ne sont pas manchots musicalement parlant. "Rattlesnake" et son riff terriblement addictif commence le disque de la manière façon qui soit. Les titres suivants sont sans doute moins évidents mais gardent une belle homogénéité en termes de style et de qualité. En plus, il paraît que sur scène ils sont excellents. Voilà donc l'une des formations rock les plus intéressantes du moment.

Commentaires

  1. Un de mes préférés de l'année et pas loin derrière Papier Mâché dans mon Canon personnel du groupe.
    Le Sketches From Brunswick East avec les excellents Mild High Club est très très bon aussi.

    RépondreSupprimer
  2. très bon groupe vu au TINALS ce printemps... dommage qu'ils n'aient bizarrement pas joué Rattlesnake que tout le monde réclamait!

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&