Accéder au contenu principal

Arctic Monkeys - Tranquility Base Hotel + Casino

Voilà donc ma dernière chronique d'un disque millésimé 2018. 50 pas un de plus, pas un de moins et sans doute de nombreux oubliés que je découvrirais plus tard. Je finis donc avec les Arctic Monkeys, le disque le plus connu du lot. Ceux-là, je les avais laissé tomber à la sortie de leur troisième album, les trouvant alors trop bourrins. Qu'elle ne fut donc pas ma surprise à l'écoute de ce "Tranquility Base Hotel + Casino" ? Bien sûr, on savait leur leader Alex Turner capable de finesse pop, notamment au sein de The Last Shadow Puppets. Mais on pensait qu'avec ses singes de l'Arctique, c'était plutôt du côté du rock rustaud qu'il misait. Ce nouvel album long en bouche confirme le talent du bonhomme, parce que c'est lui seul ou presque qui est derrière ce nouveau disque. Alex Turner se place définitivement parmi les plus grands songwriters anglais actuels, capable de se renouveler avec classe et de tourner le dos au succès plus grand public et le remplissage de stades assuré. Les Arctic Monkeys ne sont pas Muse et c'est même du côté de Bowie qu'on trouve ici une grande partie de l'inspiration. Le chemin parcouru depuis le premier et toujours indispensable "Whatever People Say I Am, that's I'm not" est remarquable, même si j'ai zappé quelques épisodes intermédiaires.
Sur "The Ultracheese", on frise même le slow kitsch et dégoulinant, à la manière d'un crooner de supérettes. Frise seulement car Turner parvient à retomber sur ses pieds et garder une certaine élégance so british. Je n'en étais alors pas complètement convaincu mais maintenant je peux affirmer que oui, les Arctic Monkeys méritent bien leur succès.

Commentaires

  1. Ré-essaie Suck it and see, il est gavé de grandes chansons de pop anglaise délicate ;)
    Sinon 100% d'accord avec toi

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Grandaddy & The Lost Machine Orchestra - Paris, le Trianon - 20 avril 2022

Enchaînement de concerts avec un quatrième en trois semaines. Celui-là, je l'avais coché il y a quelques temps déjà. Mais maman n'étant pas grande amatrice du groupe, je l'avais mis en " stand-by " (" Bye-Bye ..."). Et puis, il aura fallu qu'au détour d'une soirée entre parents le sujet soit mis hasardeusement sur la table pour qu'on prenne nos places, à la dernière minute ou presque. Grandaddy, c'est la période bénie de la pop américaine au mitan des années 90-2000. Avec les Flaming Lips (le groupe existait bien avant mais leurs meilleurs disques sont sortis à ce moment-là), Mercury Rev et Sparklehorse. Un quatuor pour l'éternité et au moins quatre chefs d'oeuvres de suite : " Deserter's songs " en 1998, " The Soft Bulletin " en 1999, " The Sophtware Slump " en 2000, " It's a wonderful life " en 2001. On pourrait même rajouter Wilco en 2002. Ce soir-là, au Trianon, magnifique écrin

Panda Bear & Sonic Boom - Reset

" Reset " ? Pas vraiment aurait-on tendance à penser de prime abord. On reconnaît tout de suite Panda Bear dès les premières notes et le chant si caractéristique. Le génie mélodique derrière Animal Collective, c'est lui. Le style de Sonic Boom apparaît ici plus diffus, en filigrane. Les quelques arrangements psychés, c'est lui. Il faut dire que derrière le foisonnement sonore de Noah Lennox, le nom à la ville de notre Panda, difficile de se faire une place. Après le retour inespéré de son groupe à un niveau d'excellence avec " Time Skiffs " paru en février dernier, il en profite pour sortir un disque avec un ami de longue date. Les deux artistes se connaissent depuis plusieurs années, en tant que réfugiés en terre portugaise. L'ancien membre de Spacemen 3 n'a pas connu le même succès que son ex-compère parti formé Spiritualized pour le bonheur que l'on sait. La musique de Peter Kember est plus modeste que celle de Jason Pierce, mais ce n'

Nick Cave & The Bad Seeds, Kraftwerk, The Liminanas, Los Bitchos, DIIV, Aldous Harding, etc - Festival Rock en Seine - 26 août 2022

On ne pouvait pas finir l'été sans un festival. Bon ok, on avait été au Harbour Bristol Festival, mais celui-là était en plein centre ville, on n'y retrouvait pas vraiment l'ambiance d'un festival classique. On a donc joué au plus court de chez nous : Rock en Seine au parc de Saint-Cloud. D'autant que la programmation, cette année, était plutôt alléchante. On sentait que les programmateurs voulaient rattraper ces deux années perdues en raison du COVID. Le jeudi était dédié au rock pour "jeunes", même si peu d'entre eux écoutent encore du rock, avec la jeune garde britannique, Yard Act, Fontaines DC, Idles et comme tête d'affiche les valeurs sûres d'Arctic Monkeys. On avait plutôt choisi avec maman, le rock pour "vieux", avec la date du vendredi. Et oui, on assume complètement notre âge. On est arrivé presqu'à l'ouverture, en tout cas pour les premiers concerts. Les Bretons de Gwendoline - un rennais, un nantais, pour la paix