Accéder au contenu principal

L'épée - Diabolique

Il y a un peu plus d'un an sortait le dernier disque des Limiñanas qui marquait la rencontre entre le couple du même nom originaire de Cabestany, petite ville des Pyrénées Orientales, Anton Newcombe producteur et leader du groupe de rock psychédélique américain The Brian Jonestown Massacre et enfin une chanteuse actrice française assez célèbre Emmanuelle Seigner, soeur de Mathilde, femme de Polanski. On pourrait rajouter quelques prestigieux invités de passage comme Bertrand Belin ou Peter Hook, l'ex-bassiste de Joy Division et New Order. Tout ce beau monde s'était réuni autour d'au moins une influence majeure commune : Lou Reed et le Velvet Underground. Comme le succès fut plutôt au rendez-vous et que le courant sembla passer naturellement entre eux, le disque d'Emmanuelle initialement prévu en solo se transforma en disque sous la bannière commune de "l'épée". Le style reste le même qu'avec l'étiquette Limiñanas. Ce sont les mêmes guitares, les mêmes influences - une chanson est carrément dédiée à "Lou", l'idole new-yorkaise.
Bertrand Belin, pourtant pas membre officiel du groupe de "mousquetaires" (ils sont déjà quatre), apporte encore sa contribution, toujours classe. Comme d'habitude. On change le nom mais pas la composition d'une équipe qui gagne. Voilà un album qui à défaut d'être "diabolique", marque l'apogée d'un indéniable savoir-faire de cette équipe à la fine lame, pas besoin de préciser que c'est loin être un coup d'épée dans l'eau.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,