On le savait déjà, on en a une nouvelle confirmation : Leonard Cohen est immortel. "Thanks for the dance" nous vient tout droit de l'au-delà. Ce mini-album contient les "chutes" de son précédent "You want it darker" qu'on pensait être le dernier, puisque paru peu avant de décès de l'artiste. De bien belles chutes, mises en musique par son fils Adam accompagné entre autres de Anjani Thomas et Sharon Robinson, deux femmes qui lui étaient aussi très proches. Leonard Cohen était un homme à femmes, un homme libre, sans attache, dont le style a finalement très peu changé depuis les débuts musicaux au milieu des années 60 jusqu'à ce sublime disque posthume. C'est la même poésie, la même sobriété dans les arrangements, la même voix grave et chaude, les mêmes choeurs féminins apaisants. Il a bien quelques fois succombé à des effets de mode comme les accompagnements de synthés kitschs durant les années 80. La voix s'est aussi faite de plus en plus profonde. On y sent plus d'assurance, de sagesse et de pessimisme face à la façon dont le monde tourne (par exemple le fataliste "Puppets").
"Thanks for the dance" porte admirablement bien son nom, à l'image de l'ironie du monsieur. Car on ne danse pas sur du Leonard Cohen ou au mieux une valse, un slow. C'est ce qu'on aura fait avec sa musique, ses textes. Et si la vie même n'était qu'une danse, dont chacun est libre de choisir le tempo et le ou les partenaires. Merci donc monsieur Cohen pour cette danse. On n'est pas prêt de l'oublier.
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