Ça faisait un moment qu'on était sans nouvelles de Isobel Campbell, ex-chanteuse de Belle & Sebastian du temps de leur apogée et accessoirement ex-petite amie de leur chanteur Stuart Murdoch. Depuis le départ de sa belle, ce dernier parvient difficilement à retrouver sa brillante inspiration, celle qui lui avait permis d'aligner quelques années durant, de "Tigermilk" à "The Boy with the arab strap" au moins, en passant par tous les EP sortis dans l'intervalle d'être sur le toit de la pop. Trois années de trésors prodigieux, une époustouflante malle que l'on ressort de temps en temps et qui, encore aujourd'hui stupéfie. Isobel était une part essentielle de cette période dorée. On le sait. On l'a retrouvé ensuite aux commandes de The Gentle Waves, en solo puis surtout en duo avec Mark Lanegan, chanteur américain à la voix rauque et au style rock nettement plus dur (Screaming Trees, Queens of the Stone Âge), à l'opposé totale de l'univers de l'écossaise à la voix douce et feutrée. Il en est ressorti trois albums franchement réussis, prouvant qu'en musique comme ailleurs, les contraires peuvent très bien s'assembler pour le meilleur.
"There Is No Other" sort dix ans après les dernières nouvelles discographiques émanant de Isobel Campbell alors qu'on s'était déjà fait à l'idée de ne peut-être plus entendre de nouvelles chansons de sa part. Cela aurait été bien dommage, car voilà un bel album, lumineux, paisible, qui sait prendre son temps et distille patiemment ses atours. Une pop ouverte aux quatre vents (gospel sur "The Heart of it all", soul sur "Hey World", folk sur "Cultures", pop sur "Ant Life", bossa nova sur "Rainbow", etc) et au charme délicat et intemporel.
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