Accéder au contenu principal

Calendrier 2021


Ça y est, nous y voilà : 2021 ! Comme chaque début d'année, on a envie de se persuader que le nouveau millésime sera meilleur que le précédent - comment pourrait-il être pire cette fois-ci ? On va tourner la page 2020, sans beaucoup de regret, ayant le sentiment d'avoir été privés de plusieurs semaines, de mois, de vraie vie, enfermés que nous étions. On attend qu'une chose, que les concerts reprennent, que la vie reprenne comme avant. On n'a jamais autant aimé cette vie d'avant, jamais autant jalousé. Je vous souhaite donc une très belle et heureuse année 2021. En espérant que nous pourrons rattraper ce temps perdu et apprécier chacun de ces moments de retour à une vie normale à leur juste valeur. En attendant ces instants qui tardent à venir, voici mes disques les plus attendus de 2021, dont on pourra encore profiter confinés. 
On commence avec les Tindersticks dont le prochain disque étonnamment nommé "Distractions" est attendu pour le printemps prochain. En extrait, une fois n'est pas coutume les concernant, une reprise. "You'll have to Scream louder" comme un nouveau pied de nez à leur calme mélancolie est un morceau de Television Personnalities tiré de leur disque le plus sombre, "The Painted Word". Dire que j'attends avec impatience ce nouvel album des Tindersticks est un euphémisme. Leur précédent, "no treasure, no Hope" est une merveille et sans doute leur disque le plus abouti, après près de 30 ans d'une carrière pourtant exemplaire. 
Chevalrex enchaîne les disques classés dans mes tops de fin d'année. Après "Futurisme" en 2016 et "Anti Slogan" en 2018, je m'attends donc à ce que "Providence" à paraître le 22 janvier prochain fasse de même. D'autant que les extraits déjà disponibles laissent présager une fois de plus le meilleur. En témoigne cette impeccable "tombe de Jim". 
Je dois être le seul mais je trouve que la musique de Francoiz Breut s'améliore de disques en disques. Surtout depuis qu'elle s'est acquitté entièrement de la tutelle de son ex, Dominique A et qu'elle est repartie habiter en Belgique. Elle a d'abord rejoint le label Caramel Beurre Salé, belge comme son nom ne l'indique pas vraiment. On aurait plus vu un "moule frites records". Ce nouvel album sortira sur un autre label du coin, 62tv records (M. Ward, Spinto Band, etc). "mes péchés s'accumulent" a été composé entièrement par le talentueux Marc Melia et il laisse présager une fois encore le meilleur. 
J'ai toujours trouvé la musique de Arab Strap, le duo écossais, un peu neurasthénique. Belle mais trop monocorde. Les deux titres déjà écoutables en ligne de "As days get dark" promettent une musique plus dynamique pour ce qui pourrait ressembler à leur meilleur production à ce jour. On a hâte d'écouter la suite. 
Voilà la nouvelle chanteuse soul à suivre. Son premier album prévu le 29 janvier prochain est l'un des plus attendus de l'année. Et pour une fois, je trouve cela mérité. Son style fluide et particulièrement accrocheur pourrait la voir ratisser un public beaucoup plus large que l'étiquette que certains voudraient lui accoler. Et puis son dernier single s'appelle "Caroline"... 
Les allemands de The Notwist semblent abonner à l'excellence, depuis leurs débuts ou presque. "Sans soleil" est du Notwist pur jus, mais on en redemande inlassablement. 
Lost Horizons ressemble à une sorte de Gorillaz ou The Avalanches version rock indépendant tendance pop-folk. Pas étonnant puisqu'il s'agit du projet de Simon Raymonde, ex Cocteau Twins et patron du label Bella Union. Il y a invité quantité d'artistes et non des moindres (Tim Smith, le chanteur de Midlake, John Grant, Porridge Radio, Karen Peris, la chanteuse de The Innocence Mission, C. Duncan, Marissa Nadler, etc). "In quiet moments" sort en deux temps, un premier le 4 décembre dernier, le second est prévu le 26 février prochain. Le résultat déjà en grande partie disponible est un bien bel objet. 
Voici des filles à côté desquelles j'étais malencontreusement passé à côté lors de leur premier album. Pourtant, leur musique, loin d'être aussi binaire que l'écoute d'un ou deux morceaux pourrait faire croire, s'avère assez passionnante car plus complexe qu'il n'y paraît. Ce deuxième disque pourrait ressembler au disque de la maturité et de la consécration. 
Le célèbre duo de Nottingham fait toujours la même musique mais chacun de leurs albums reste un petit plaisir inaltérable. Les Sleaford Mods ont inventé un style qui n'appartient qu'à eux. 
Voila un duo improbable entre l'ancien leader des Gotan Project et celui de Tunng. Les premières chansons disponibles sont de petits bijoux pop, ce qui laisse déjà penser que cet "Outsider" fera rapidement office de favoris dans la course aux meilleurs disques de 2021.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&