On commence l'année 2021 avec une bande de barjots suédois, au style assez indéfinissable, sorte de post-punk déglingué, mâtiné de saxo. Leur nom même ressemble à une blague potache. "Welfare Jazz" est leur deuxième album mais a encore l'urgence des premiers jets. C'est balancé, comme ça, en vrac. A chacun de faire un tri là-dedans. Même leurs clips sont improbables : faut-il prendre tout cela au premier degré ? A la fin du disque, on retrouve "In Spite of Ourselves", une reprise du chanteur de country John Prine, récemment disparu. L'hommage est rendu en duo avec Amy Taylor, des tout aussi allumés Amyl and the Sniffers. La vidéo en mode karaoké, hésite entre vénération véritable et dédicace un peu goguenarde. Dans le clip de "Ain't Nice", l'humour est plus direct. On y voit le chanteur, Sebastian Murphy, titubant pour trop plein de substances illicites, perturber outrageusement les passants. Même si tout ça se termine dans un château entouré de nobles qu'on jurerait sortis de la cour du roi soleil. Dans le clip de "Creatures", suite du précédent, on se rend compte que tout cela n'était en fait qu'un rêve... Bon, j'avoue que là-dessus, j'ai un peu mal à voir ce que tout ça signifie.
Si le disque brouillant constamment les pistes promet une belle durée d'écoute, on sent que c'est en concert que cette troupe de tatoués doit prendre sa pleine mesure. Et si les perspectives ne sont pas encore très réjouissantes, on espère au moins pouvoir en profiter l'été prochain.
Si le disque brouillant constamment les pistes promet une belle durée d'écoute, on sent que c'est en concert que cette troupe de tatoués doit prendre sa pleine mesure. Et si les perspectives ne sont pas encore très réjouissantes, on espère au moins pouvoir en profiter l'été prochain.
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