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Fontaines D.C. - Paris, Le Bataclan - 12 avril 2022

Parmi la pléthore de concerts actuels, rattrapage obligé de mois de confinement et d'interdiction de rassemblement, ce n'est pas forcément le groupe qu'on aurait été voir en priorité. Mais c'est un ami bien intentionné qui m'a transmis l'information : les Irlandais de Fontaines D.C. passaient en concert au Bataclan dans le cadre de l'émission de radio de Michka Assayas sur France Inter. Les places étaient donc à réserver sur internet uniquement sur invitation (ça ne se refuse pas). D'habitude, ce genre de plan s'avère frustrant car les places étant plus que limitées, elles partent en quelques minutes seulement avant qu'on réussisse même à se connecter sur la plateforme de réservation. Cette fois-ci fut une bonne surprise. Fontaines D.C., donc. Leur troisième album sort le 22 avril mais quelques titres sont déjà disponibles sur le net. Le premier disque m'avait emballé, le second nettement moins. Du coup, je ne sais pas trop à quoi m'attendre pour le prochain. Ce concert fut donc aussi une occasion de se rappeler l'efficacité de "Dogrel" (l'irrésistible "my childhood was small but i'm gonna be big"), de la déception de "A Hero's Death" (moins mélodique et moins direct, un peu ennuyeux). 
Le concert alterne les moments calmes et les subits coups de semonce, entre les guitares de The Cure et celles de The Fall, entre le poison et le remède. Le chanteur, Grian Chatten, se déplace tel un boxeur - sans doute sous l'effet d'une quelconque substance sur-énergisante. Il ne cherche pas forcément le KO immédiat mais la victoire aux points, à l'usure. D'usure, il n'y aura pourtant pas : 1h seulement, sans le moindre rappel. Et le sentiment d'avoir vu un groupe rodé, sûr de son fait, mais quelque peu en pilotage automatique. Plus catcheur que boxeur finalement. 

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