Cette soirée fut la soirée des premières. Première fois au Badaboum, petite salle de concert pourtant proche de chez nous. Première fois qu'on assistait avec maman à un concert de rap (bah oui). La première partie, Monjola, était en effet un rappeur... Irlandais. (Et oui, ça existe). Il est arrivé sur scène après près d'une heure d'attente. Bon sang, si on avait su, on aurait mangé tranquilles à la maison avant de partir. Surtout que bien que gentille et sympa comme tout, la musique de Monjola, de manière prévisible, ne nous transporte pas des masses. Derrière une énorme table de mixage, on retrouve son frère (?) : pas d' (autres?) instruments - ça sera d'ailleurs la même chose pour le concert suivant. Le set dure à peine 30 minutes, le temps de quelques "Can I get a "yeah yeah" ?" ou "Can I get a f... you". Le public, autour de nous, a pourtant l'air emballé. Il faut dire qu'on fait grimper aisément la moyenne d'âge. Le chanteur dira même sur le ton de la plaisanterie, trouvant l'audience pas assez dynamique, "you're look like you're 50." Pas si loin pour nous !
L'arrivée sur scène de la star de la soirée, l'homme aux dents en or, j'ai nommé l'australien Genesis Owusu, est particulièrement tonitruante. Il est affublé de bandelettes sur le visage, comme sur la pochette de son disque et entouré de trois grands gaillards cagoulés. Ceux-ci sautent partout, prêts à faire un casse. Ils brandissent une banderole indiquant "Beware... The Black Dogs". Le décor est planté. Pourtant, à l'image de l'album, le ton va rapidement changer, alternant une variété de styles proprement hallucinantes, de Prince à Michael Jackson en passant par Stevie Wonder, ou des titres presque punk. Genesis Owusu est un personnage. Complètement azimuté. Ne reculant devant rien : le ridicule, le kitsch, le grand-guignol. En fin de concert, les titres deviennent plus calmes, limite gnangnan. Les trois "Black Dogs" finissent par enlever le masque, comme le chanteur ses bandelettes. On ne sait plus comment réagir, tellement le spectacle oscille entre le grotesque et la rage qui surgit souvent de manière impromptue. Réévaluant déjà son "Smiling with no teeth", injustement passé inaperçu en 2021 et pourtant fourmillant d'idées, un concert de Genesis Owusu est aussi une expérience en soi, qu'on n'est pas prêt d'oublier. Il est parfois agréable de sortir des sentiers balisés du rock indépendant, cher à ce blog. Une belle claque.
L'arrivée sur scène de la star de la soirée, l'homme aux dents en or, j'ai nommé l'australien Genesis Owusu, est particulièrement tonitruante. Il est affublé de bandelettes sur le visage, comme sur la pochette de son disque et entouré de trois grands gaillards cagoulés. Ceux-ci sautent partout, prêts à faire un casse. Ils brandissent une banderole indiquant "Beware... The Black Dogs". Le décor est planté. Pourtant, à l'image de l'album, le ton va rapidement changer, alternant une variété de styles proprement hallucinantes, de Prince à Michael Jackson en passant par Stevie Wonder, ou des titres presque punk. Genesis Owusu est un personnage. Complètement azimuté. Ne reculant devant rien : le ridicule, le kitsch, le grand-guignol. En fin de concert, les titres deviennent plus calmes, limite gnangnan. Les trois "Black Dogs" finissent par enlever le masque, comme le chanteur ses bandelettes. On ne sait plus comment réagir, tellement le spectacle oscille entre le grotesque et la rage qui surgit souvent de manière impromptue. Réévaluant déjà son "Smiling with no teeth", injustement passé inaperçu en 2021 et pourtant fourmillant d'idées, un concert de Genesis Owusu est aussi une expérience en soi, qu'on n'est pas prêt d'oublier. Il est parfois agréable de sortir des sentiers balisés du rock indépendant, cher à ce blog. Une belle claque.
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