Le syndicat du rêve, voilà un joli nom de groupe. Celui-là existe depuis plus de quarante ans, a connu une longue période d'accalmie pendant les années 90/2000, et est revenu aux affaires il y a environ une décennie. Comme les rêves, on ne s'en souvient pas toujours. Ils sont parfois marquants, comme lorsque la formation est apparue au début des années 80 - le classique indé "The Days of Wine and Roses" - à Los Angeles, pas franchement la terre des fans du Velvet Underground, influence majeure revendiquée par Steve Wynn et sa bande. Puis, progressivement, ils ont disparu avec le courant musical, le Paisley Underground (Rain Parade, The Bangles), dont ils avaient été à l'origine. "Ultraviolet Battle Hymns and True Confessions" est déjà le quatrième disque de la deuxième vie du Dream Syndicate - dans l'intervalle, Steve Wynn s'était lancé dans une carrière solo plutôt discrète.
Il fait penser aux albums récents de Dean Wareham : mêmes influences, même génération, mais à l'autre bout des États-Unis, là où cette musique est née, New-York. Les gars n'ont plus rien à prouver, ils continuent juste pour le plaisir, à faire ce qu'ils aiment : ça tombe bien, ils ont les mêmes goûts que nous. Les guitares sales n'ont pas encore complètement disparu chez Wynn, là où elles n'ont jamais été vraiment présentes chez Wareham. Des rêves plus paisibles, mais pas encore totalement apaisés d'un groupe qui pourrait bien revendiquer aujourd'hui la paternité d'un autre mouvement, la dream pop. Histoire d'être plus raccord que jamais avec son nom.
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