On continue les revues de concerts. Celui-là, c'est peu dire que ça fait longtemps qu'on l'attendait - enfin surtout moi. 2 ans de dates constamment décalées. Il faut croire que Dean Wareham tenait vraiment à venir jouer à Paris. Beaucoup d'autres ont finalement fini par annuler face aux vagues successives de COVID. On a cru souffrir au Petit Bain un mardi 19 juillet de canicule. Mais point du tout ou si peu, la salle était climatisée. Ces trois heures furent donc une agréable parenthèse de fraîcheur même si le chanteur et son groupe ne sont plus de première jeunesse. Comment, d'ailleurs, fait Britta Philips, bassiste et compagne de Dean pour paraître naturellement si jeune ? Comment l'ancien leader de Galaxie 500 a-t-il réussi à garder sa voix d'adolescent plus de trente ans plus tard ? Mais avant le concert tant attendu, on eût droit à une formation française de shoegaze, Pam Risourié. Je ne m'appesantirai pas sur le groupe et sa musique. Les gars ont l'attitude sans avoir les chansons qui vont avec. On sent des bonnes influences mais ça tourne vite en rond. On aurait assurément pu arriver plus tard. Galaxie 500, Luna, Dean and Britta, Dean Wareham, peu importe le groupe, le nom, avec qui, le gars, sa musique ont la classe. Naturellement. Pas besoin d'une quelconque attitude. Le contraste est énorme avec la première partie. Mais qui donc les a rassemblés ? Ce soir-là, il devait jouer en intégralité son disque que je préfère, toutes périodes confondues, "On Fire" de Galaxie 500. Mais il a finalement commencé par des nouveaux titres de son dernier disque solo. Belle entrée en matière, histoire de se chauffer, la voix surtout. Car il faut pouvoir chanter les couinements de son premier groupe, assez présents sur "On Fire". Sur "Another day", il laisse d'ailleurs sa femme au micro. Le jeu de guitare est aussi impeccable, plus assuré qu'au premier jour. Le tout finira par "Ceremony", excellente reprise de Joy Division/New Order, dans une version plus lente, plus élégante que l'originale. Un modèle du genre. Même pas un titre à lui. Par modestie. Quand je serai grand, je voudrais être Dean Wareham.
Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...
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