Accéder au contenu principal

Guided By Voices - La La Land

Un nouveau disque de Guided By Voices ? Mais ça n'a rien d'exceptionnel comme événement ! Le groupe a l'habitude de balancer plusieurs nouveaux albums par an depuis leur dernière re-formation à l'aube des années 2000. Et un de plus, tous plus ou moins pareils, multipliant les mêmes titres indie rock depuis près de 40 ans. Alors pourquoi vous en parler maintenant ? Parce que je me rends compte que je n'ai jamais parlé ici de la formation de Robert Pollard. Il faut dire que Guided By Voices, à l'inverse de nombre de ces contemporains (Pavement, Sonic Youth, Pixies, Yo La Tengo, Sebadoh, Swell, etc) n'a pas rencontré beaucoup d'échos en France. Trop de disques, pas assez de mystère. Ils ont pourtant sorti au moins un classique absolu du genre avec "Bee Thousand" en 1994, période où la presse spécialisée était plutôt préoccupé par la britpop. Le grunge et la scène indépendante américaine était moins en vue. Et puis Pollard, lui, l'ancien instituteur, n'avait pas forcément d'histoires croustillantes à raconter.
Son acolyte de l'apogée artistique du groupe (en gros de 1992 à 1997), Tobin Sprout devenu artiste peintre, est reparti depuis 2014. Pourtant "La La Land" - bien joué le titre identique au film à succès de Damien Chazelle à l'heure où ce dernier sort un nouveau long métrage qui fait beaucoup parlé de lui - est excellent dans son style. S'il était l'œuvre d'un nouveau groupe, il passerait nettement moins inaperçu. Guided By Voices restera à jamais ce groupe d'outsiders, comme l'Amérique aime en produire. Le groupe favori du réalisateur Steven Soderbergh ou des Strokes. Guidés par des voix ? Pas celles du succès mais plutôt d'amis fidèles. C'est bien là l'essentiel.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Mark Pritchard & Thom Yorke - Tall Tales

Oui, je sais, je ne suis pas très productif ces derniers temps... Une nouvelle fois, plus le temps, plus l’envie. J’avoue même écouter moins de musique. Heureusement, il y a quelques nouveautés qui me donnent toujours envie d’y revenir. Les productions de Thom Yorke quelqu’elles soient - Radiohead évidemment dont on annonce une sortie d'ici fin de l'année, en solo ou avec The Smile - en font partie. Le voici en duo avec Mark Pritchard, musicien australien de cinquante ans dont j’admets ne rien connaître. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, encore que, pas si éloignée de celle de Kraftwerk. Les deux avaient déjà travaillé ensemble, notamment, sur " Beautiful People " extrait de l’album " Under the sun " de l’australien paru en 2016. Cette nouvelle collaboration permet au chanteur de Radiohead de signer son premier diqque sur un label qu’il vénère depuis longtemps, Warp (Aphex Twin, Boards of Canada, Autechre, etc).  Et je dois dire q...