Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes "Lovefool" et "My favorite game" dont les clips tournaient en boucle sur MTV - oui, je suis aussi de cette génération-là. Persson est aussi connu dans le milieu du rock indépendant pour sa collaboration au magnifique "It's a wonderful Life" de Sparklehorse.
"The Great White Sea Eagle" est un très beau disque d'hiver, un disque de folk doux aux mélodies soyeuses, soignées et simples. Un disque qui convoque les plus grands mélodistes des années 60 à leur table. Sans temps faible. Un disque qui se fiche de tout ce qui passe dehors. Hors des modes et du temps. Un disque pour se nettoyer les oreilles de tous les bruits parasites du monde. Un disque refuge.
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