Voilà ma vraie première découverte musicale de l'année 2023. Les trois précédents disques chroniques ici étaient l'oeuvre d'artistes pour le moins expérimentés et dont la carrière, à défaut d'être totalement derrière eux, n'est plus à faire. "Dream House" est pourtant déjà le troisième album de JW Francis mais ce n'est qu'aujourd'hui que sa musique arrive enfin à mes oreilles. Sa pop lo-fi et lumineuse aux mélodies irrésistibles ("Casino", "Swooning") semble provenir du soleil Californien. Il n'en est rien, l'artiste, guide touristique à ses heures perdues, est né en Oklahoma, a vécu en France et vit désormais à New-York. On pense à Mac Demarco pour le côté à la cool, l'attitude de glandeur patenté, aux Strokes pour le phrasé et les guitares sur quelques titres plus rock comme "Keep it cool Steve". Le chanteur au look de hipster sympathique - barbu rouquin et frisé - ressemble au copain un peu perché, un peu hors du monde et de ses tracas quotidiens qu'on pourrait avoir.
Il voudrait être la basket, le centre commercial préféré de sa bien aimée ("I wanna be your basketball"), quand Iggy voulait sur le premier album des Stooges en être le chien ("I wanna be your dog"). La jeunesse semble avoir bien changé en cinquante ans, privilégiant les joies simples de la vie de tous les jours aux plaisirs plus intenses mais éphémères. JW Francis paraît aussi se suffire à lui-même, avec cet univers qui n'appartient qu'à lui : ses petites grandes chansons, ses dessins enfantins - comme la pochette - sa maison rêvée. C'est ce gamin qui ne voudrait jamais grandir, ne jamais sortir, parce que le monde dehors est trop dur. On a tous rêvé un jour d'être cet enfant.
Curieux que tu n'aies pas cité le nom de Jonathan Richman.
RépondreSupprimerOui, c'est vrai, tu as raison, mais je préférais citer des artistes plus récents étant donné l'âge de JW Francis. Oui, j'ai voulu faire mon jeune, toute proportion gardée ;-)
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