Les années passent et la musique de Yo La Tengo reste la même. La même que dans les années 90. La même que celle de leur chef d'oeuvre paru en 1997, "I Can Hear Your Heart Beating as One". La même que celle de l'excellent et sous-estimé "Fade" paru en 2013 et élu disque de l'année ici-même. Le groupe a beau dénoncer davantage ce monde stupide, déplorer une perte de sens, d'idéal, la forme est invariable. Les mêmes mélodies, les mêmes tessitures de voix douces et apaisantes du couple Georgia Hubley / Ira Kaplan, les mêmes guitares alternativement tourbillonnantes, planantes ou dissonantes mais toujours à bon escient. Ces chansons, pour le fan que je suis, on les connait par cœur. Elles n'ont plus l'attrait de la nouveauté, de la surprise. Pourtant, elles regorgent encore de petits recoins secrets, tel choeur, telle partie de guitare qu'on aurait ignoré même à la dixième écoute. Malheureusement, je vais encore rater mon rendez-vous scénique avec le trio de Hoboken.
Ils passeront par Paris pendant les vacances scolaires de printemps. Je serai alors parti sous d'autres cieux. S'ils pouvaient revenir en Europe cet été dans le cadre de festivals... Si familier qu'il puisse être en apparence, ce groupe continue donc pour moi d'être insaisissable. Yo La Tengo, voilà donc un de mes souhaits les plus chers pour cette année musicale. Les tenir. Enfin.
Une petite semaine de retard, mais une chronique frappée au coin du bon sens. Le groupe ne change rien mais continue à émouvoir. 3 classes au dessus de n'importe qui..
RépondreSupprimerJe souhaite à tous mes semblables de les voir sur scène, encore mieux
Merci Bertrand, oui, un peu de retard, qui va peut-être s'accumuler les prochaines semaines car les bons disques commencent à affluer parmi les nouveautés. Ce n'est pas la première fois que je rate Yo La Tengo en concert. Ils passent régulièrement sur Paris pendant les vacances scolaires... J'espère que j'arriverai à me rattraper rapidement.
SupprimerL'album est magnifique, plein de maitrise (j'ai lu improvisation sur une critique, ça m'a fait sourire...). Il y a ce morceau final, calme , paisible, dont le titre - Miles Away - dit tout. Dit tout de l'album. Merci pour la chronique !
RépondreSupprimer