C'était avec le recul la soirée de Rock en Seine la plus enthousiasmante de 2023 : Altin Gun, Dry Cleaning, Yeah Yeah Yeahs et les inénarrables "frères chimiques". Difficile de rester de marbre devant un tel déferlement de bon son. Non, je n'y étais pas. Mais pour avoir au moins assister à des concerts des deux derniers groupes susnommés, ils n'ont pas pour habitude de décevoir - il paraît que le set des Strokes le dimanche fut à l'inverse un fiasco -, délivrant des prestations régulièrement mémorables. Le duo de Manchester, puisque c'est d'eux dont il s'agit aujourd'hui, a sa musique pour lui. Il leur suffit de balancer leur gros beat pour avoir une irrépressible envie de bouger. "For That Beautiful Feeling" est leur dixième album et je dois avouer que ça fait un moment que j'avais décroché, depuis l'inoubliable "Surrender" paru à la toute fin des années 90. Puis, grâce à maman et à leurs clips toujours originaux et décalés, j'y suis revenu. Les Chemical Brothers ont-ils déjà été décevants ? Ce nouveau disque, même s'il conserve son gros son caractéristique, est même écoutable régulièrement à la maison. Leur musique est devenue plus pop, plus forcément l'apanage des grosses soirées festives quand on veut mettre du gros son qui tabasse.
"Fountains" ressemble par exemple à une version disco de Tame Impala. "Skipping Like Stone" avec Beck est un tube en puissance, pour toutes les situations ou presque. La française Halo Maud, copine à la ville comme à la scène de Melody's echo Chambers, est aussi de la partie. Le single "No reason" contient un sample de la chanson "Court of Wars" du groupe Second Layer, première formation d'Adrian Borland, chanteur tristement disparu de The Sound. "For That Beautiful Feeling" est encore un beau capharnaüm, enchaînant les chansons aux couleurs et saveurs différentes, mais avec cette constante du pétillant, du fun. Quand plus rien ne va, il reste les Chemical Brothers. Il suffit de se laisser aller, se laisser transporter par la musique. Tout simplement.
Sympa cet album des Chemicals Brothers. J'y ai perçu des accents de Moderat, par moment.
RépondreSupprimerMais je venais juste pour réagir - très tardivement - à ta remarque sur le concert des Strokes à Rock en Seine. Parler de fiasco est le mot ! C'est la première fois (et j'espère, la dernière ...) que j'entends un concert avec un son aussi pourri...Sur un morceau il y a même eu un blanc de quelques secondes. Quant à l'attitude du leader, on la qualifiera pudiquement de pas motivé. Visiblement, le groupe est juste venu prendre le cachet. Ceci dit, une belle découverte lors de ce Rock en Seine avec Amil and the Sniffers, du bon rock guitare bass drum chant. Et le plaisir d'écouter Foals, au moins une valeur sure (on avait blinder le truc pour pas être trop déçu des Strokes)