Après Sufjan Stevens, j'enchaîne avec une autre valeur sûre - moins partagée et c'est dommage - en la personne des Canadiens de Timber Timbre. "Lovage" ne révolutionne pas le style de la maison, même si le groupe flirte encore davantage avec le kitsch. Le premier single "Ask The Community" est un petit bijou d'humour noir avec un magnifique clip idoine. Le morceau suivant, "Mystery Street", est un des plus enlevés et immédiats du groupe. Les rires à la fin de "Sugar Land" sont au contraire flippants à souhait. L'air de "Holy Motors" ressemble à celui de ces anciennes boites à musique, vestige d'un passé encore insouciant. Voilà huit titres qui passent une fois de plus comme une lettre à La Poste - bon, ok, l'expression devient obsolète étant donné les problèmes récurrents de courrier. Un petit interlude uniquement musical ("800 Pristine Corpses") au beau milieu, triste à pleurer.
Six ans quand même depuis le déjà excellent "Sincerely, Future Pollution", le groupe du crooner Taylor Kirk se fait plus rare. Et c'est donc avec d'autant plus de bonheur qu'on réécoute ce folk chaleureux et mélancolique aux arrangements cinématographiques. Cette musique est intemporelle, idéale pour les soirées feutrées en petit comité - même seul, ça marche, comme sur la pochette -, aujourd'hui, hier comme demain. Indispensable, donc.
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